Le président allemand demande "pardon" aux anciens combattants de l'insurrection de Varsovie

Lors de sa visite à Varsovie, le président allemand, Frank-Walter Steinmeier, a évoqué "de nombreux efforts en cours, notamment en faveur des derniers survivants de l'occupation allemande".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président allemand Frank-Walter Steinmeier s'exprime lors d'une visite à Varsovie (Pologne), le 31 juillet 2024, à la veille du 80e anniversaire de l'insurrection de Varsovie. (FRIEDEMANN KOHLER / DPA / AFP)

L'insurrection armée contre les forces d'occupation allemandes avait éclaté le 1er août 1944 et duré deux mois avant d'être écrasée par les nazis. Le président allemand Frank-Walter Steinmeier a rencontré, mercredi 31 juillet, des anciens combattants de l'insurrection de Varsovie et leur a demandé "pardon", lors d'une visite en Pologne à la veille du 80e anniversaire de la révolte. Près de 200 000 personnes, pour la plupart des civils, sont mortes au cours des 63 jours de bataille. Et la capitale polonaise a été réduite à un tas de décombres. "Il n'y a pas de mots pour rendre justice à cette horreur... Je demande, ici et maintenant, pardon", a déclaré Frank-Walter Steinmeier.

Un mémorial en hommage aux victimes polonaises

Cette révolte vouée à l'échec, menée par quelque 50 000 combattants contre des occupants nazis mieux équipés, est considérée comme l'un des plus tragiques épisodes de l'histoire de la Pologne. Selon le Musée de l'insurrection de Varsovie, créé pour commémorer l'insurrection, 400 anciens combattants sont encore en vie. 

Lors de sa visite à Varsovie, le président allemand a évoqué un projet du gouvernement allemand de créer à Berlin un mémorial en hommage aux victimes polonaises des nazis. "De nombreux autres efforts sont en cours, notamment en faveur des derniers survivants de l'occupation allemande. Nos deux gouvernements sont en liaison étroite à ce sujet", a-t-il précisé. Le président allemand n'a toutefois pas détaillé d'éventuelles mesures de compensation, demandées par l'actuel gouvernement polonais, pro-UE, dirigé par le Premier ministre Donald Tusk. Ce dernier a en effet exhorté l'Allemagne à offrir une compensation financière pour les pertes subies par le pays aux mains des troupes nazies pendant la Seconde Guerre mondiale.

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