Sécurité rapprochée : de plus en plus de personnalités à protéger
Cheveux courts, rasés de près, ces policiers habillés en civil cultivent la discrétion. Certains portent un costume, d'autres optent pour des tenues plus décontractées. Ces fonctionnaires de police sont rattachés au SDLP, le Service de la protection, qui dépend du ministère de l'Intérieur.
L'imam de Drancy protégé 24h/24
Ces policiers en civil sont chargés de protéger les personnalités considérées comme menacées. C'est le cas par exemple de l'imam de Drancy Hassen Chalghoumi. Il dit vivre sous protection rapprochée depuis 7 ans et reçoit régulièrement des menaces, surtout depuis les attentats de janvier. "Toute la journée, ces policiers sont avec moi, 24h sur 24. Depuis l'affaire de Charlie, il y a plein de menaces. Vivre tout le temps sous protection policière, c'est limiter sa liberté. Même à ma femme, je ne peux pas lui dire mon programme."
Ces fonctionnaires sont prêts à donner leur vie mais ils restent stoïques sur ce qu'ils appellent "leur mission ". "On prête attention à tous les détails, on est avec lui, on ne le lâche pas et on essaye d'être le plus performant possible, " raconte un des agents de sécurité de l'imam de Drancy.
600 policiers en civil protègent 150 personnalités en France
Le sang-froid est l'une des premières qualités de ces fonctionnaires de police. Aujourd'hui, 600 policiers en civil s'occupent de la protection de 150 personnalités en France. Ils ont passé des épreuves physiques, des tests psychologiques et ils ont un très bon niveau de tir. Mais ces policiers ne sont pas à l'abri d'une erreur humaine. En janvier dernier, l'un des policiers chargés de protéger l'imam de Drancy s'est tiré une balle de pistolet dans la jambe par accident.
35 policiers recrutés après les attentats de janvier
Depuis les attentats de janvier, ils sont de plus en plus sollicités selon Nicolas Comte, secrétaire général adjoint du syndicat Unité SGP Police Force Ouvrière. "Dans l'urgence à la suite des attentats, il y a eu 35 policiers recrutés mais ce n'est pas suffisant et ça ne permet pas à nos collègues de travailler dans de bonnes conditions".
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