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Gironde : la préfecture demande le retrait d'un arrêté municipal anti-radars embarqués privés

La préfecture de Gironde a réagi ce mardi à l'arrêté pris par le maire de Naujac-sur-Mer pour interdire les radars embarqués dans les voitures privées. Elle appelle le maire a retirer cet arrêté jugé illégal.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un radars embarqués conduits par des chauffeurs privés, à Evreux (Eure), lors de sa présentation, le 24 février 2017. (CHARLY TRIBALLEAU / AFP)

En Gironde, le maire de Naujac-sur-Mer Jean-Bernard Dufourd a pris lundi 7 mai un arrêté municipal pour interdire les radars embarqués conduits par des chauffeurs privés dans sa commune. Mais rebondissement, mardi, la préfecture de Gironde appelle à retirer cet arrêté jugé illégal. Les autorités affirment qu'en cas de refus l'arrêté sera déféré par le préfet devant le tribunal administratif pour annulation.

Ces radars embarqués privés flashent pour l'instant uniquement sur les routes de Normandie. Mais le dispositif doit être déployé dans toute la France à partir de 2019 et jusqu'en 2020.

"Mieux vaut prévenir que guérir", pour Jean-Bernard Dufourd, qui anticipe la généralisation de ces voitures privées équipées de radars. Le maire de cette commune du Médoc d'un millier d'habitants s'est appuyé sur un article du code de la route qui stipule qu'il est "interdit de placer dans le champ de vision du conducteur un appareil doté d'un écran ne constituant pas une aide à la conduite ou à la navigation".

Pour l'élu, ces radars embarqués constituent une gêne pour les conducteurs, risquant de causer des accidents. Il espère que cet arrêté aura un "effet boule de neige" et incitera d'autres maires à en faire de même.

Jean-Bernard Dufourd estime que la sécurité routière ne doit pas être privatisée : "Ce n'est pas normal de déléguer ce service-là. En plus on voit bien par exemple, qu'avec le stationnement qui a lui aussi été privatisé il y a eu des abus dans de nombreuses villes et là ce sera la même chose. Et puis nous avons des gens dont c'est le métier, alors on a qu'à donner des moyens supplémentaires à la police et à la gendarmerie au lieu de déléguer des tâches à des sociétés privées", estime-t-il.

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