Trottinettes électriques: la mairie de Paris veut "sanctuariser les trottoirs"
Alors que de nouveaux moyens de transport urbain,comme les trottinettes électriques, se développent à Paris, la mairie réclame une réglementation nationale pour combler le flou juridique de ces nouvelles pratiques.
La cohabitation sur les trottoirs est parfois difficile entre les piétons et les nouveaux modes de transports comme les trottinettes électriques ou les gyroroues. Christophe Najdovski, adjoint à la maire de Paris chargé des Transports, de la Voirie et de l'Espace public, a assuré jeudi 20 septembre sur franceinfo que "les piétons sont la priorité de la politique des déplacements à Paris." Il demande au gouvernement "une réglementation nationale" car, selon lui, on "est face à un vide juridique".
franceinfo : Les piétons sont-ils les oubliés de la nouvelle mobilité ?
Christophe Nadjovski : Les piétons sont la priorité de la politique des déplacements à Paris. Les trottoirs doivent être sanctuarisés parce que nous avons aujourd'hui un foisonnement de nouvelles offres de mobilité et elles se déploient dans l'espace public, avec en particulier des usages sur les trottoirs qui ne sont pas conformes à ce qu'ils devraient être. Nous avons demandé au gouvernement de définir une règlementation nationale. Aujourd'hui, on est face à un vide juridique qui fait qu'on a des pratiques qui se développent qui ne sont pas des pratiques "sécures".
Faut-il une nouvelle réglementation ?
Aujourd'hui, ces véhicules ne devraient circuler que sur les trottoirs dans une limite de 6 km/h. Des véhicules peuvent circuler à 25 voire 45 km/h pour certains d'entre eux qui sont parfois immatriculés. On voit bien avec l'arrivée des fournisseurs de trottinettes électriques en libre service qu'on est dans une situation de flou parce qu'on n'est plus du tout dans le cas de la trottinette pour enfants que l'on peut tolérer sur les trottoirs. On n'est pas non plus dans le cas d'une trottinette immatriculée assimilée à un véhicule motorisé avec casque. On est dans l'entre-deux. Et dans l'entre-deux, il n'y a rien.
Un Code de la rue serait-il la solution ?
Aller vers un Code de la rue, c'est aller vers la proportionnalité de l'usage de l'espace public en partant du plus vulnérable et du plus faible en donnant la priorité aux piétons, (...) mais il faut qu'on aille vers un système de licence pour des opérateurs privés qui déploient leur offre de mobilité dans un but commercial sans qu'il n'y ait aucune régulation.
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