Sidérurgie : anniversaire au goût amer à Gandrange
Le plan de restructuration du groupe Arcelor-Mittal devrait bien avoir lieu dans l'aciérie de Gandrange, entraînant la suppression de 575 emplois en avril. C'est donc un triste anniversaire pour les salariés et les élus de Grandrange. Le 4 février 2008, il y a donc précédemment un an, Nicolas Sarkozy était venu les rassurer sur leur avenir.
Pourtant, un plan de revitalisation du bassin de Gandrange visant à compenser la suppression des emplois a bien été présenté hier en préfecture à Metz. Mais Aurélie Filippetti, députée de Moselle et porte-parole du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, dénonce une " supercherie " ne relevant, selon elle, "d'aucune stratégie industrielle réelle ". "La centrale à gaz Poweo promise, qui devait créer des centaines d'emplois, a été abandonnée et le projet de formation aux métiers de la métallurgie de 20 jeunes, au-lieu des 120 prévus, est une mauvaise plaisanterie", a-t-elle estimé, ajoutant que "les vautours étaient de retour sur la Lorraine pour profiter du malheur des ouvriers de la sidérurgie".
Des arguments balayés par le préfet de région, qui rappelle que deux conventions doivent être signées dans les prochains jours. Un plan de revitalisation du bassin de Gandrange a d'ailleurs été présenté la semaine dernière en préfecture à Metz. L'Etat et Arcelor-Mittal doivent notamment parapher une convention d'ancrage territorial prévoyant la création d'un fonds régional de réindustrialisassions de 10 millions d'euros.
Mais les syndicats restent sceptiques. selon la CGT, cette convention est "mal engagée". La CFDT estime pour sa part que "le plan de revitalisation sous-estime par ailleurs complètement l'impact de la fermeture partielle de Gandrange sur les centaines de sous-traitants du site".
Cécile Mimaut, avec agences
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