Un lundi de Pentecôte mi-chômé, mi-travaillé
La décision avait été prise après la canicule de 2003, qui avait causé la mort de 15.000 personnes : le lundi de Pentecôte devenait un jour "travaillé par solidarité", c'est-à-dire non rémunéré, pour améliorer la prise en charge des personnes âgées en France.
Mais depuis avril 2008, ce système a été considérablement assoupli : les entreprises sont désormais libres de l'organisation de la journée de
solidarité. Nombre d'entre elles continuent de choisir cette date et en
font une journée travaillée ordinaire, d'autres retirent une journée de RTT à leurs salariés ou ajoutent sept heures à la durée annuelle travaillée.
_ Conséquence : difficile de savoir qui travaille et qui chôme en ce lundi de Pentecôte...
"Cela continue d'être le
bazar, de désorganiser la société", estime Joseph Thouvenel, de la CFTC. Son syndicat
a déposé un préavis national de grève ce lundi, contestant le "travailler plus pour
ne rien gagner".
Des associations s'occupant de personnes fragilisées ont par ailleurs soulevé une nouvelle polémique il y a deux ans,
accusant l'Etat de "détourner" des crédits de la caisse pour l'autonomie afin de
combler le déficit de la Sécurité sociale.
Le gouvernement a assuré que les sommes récoltées étaient bien dépensées ou
mises de côté pour les personnes dépendantes.
Promis par Nicolas Sarkozy durant la campagne présidentielle, le chantier de
la prise en charge de la dépendance devait faire l'objet d'un projet de loi dès
- Début 2010, le président a indiqué que le dossier ne serait abordé "qu'une
fois la réforme des retraites achevée".
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