: Vidéo "Complément d'enquête" a filmé l'opération commando d'un groupe antispéciste dans un abattoir de volailles
Le 4 octobre, Journée mondiale des animaux, "Complément d'enquête" s'intéresse à ces militants prêts à faire de la prison pour défendre la cause antispéciste. Le magazine a suivi un groupe d'activistes lors d'une opération commando. Ce soir-là, la cible est un abattoir de volailles... Extrait.
Ils vandalisent les boucheries-charcuteries, s’introduisent dans les élevages pour "libérer" poules et cochons… Qui sont ces militants prêts à faire de la prison pour défendre la cause des animaux ? "Complément d'enquête" a suivi un groupe d'activistes antispécistes lors d'une opération commando. Ils ont accepté de se montrer à visage découvert. Extrait d'un reportage diffusé le 4 octobre, Journée mondiale des animaux.
Ce groupe, baptisé 269 Life Libération animale, Tiphaine Lagarde et Ceylan Cirik l'ont créé à Lyon il y a deux ans. Cesser toute consommation de produits animaux ne leur suffisait plus, ils voulaient agir. Sortir des animaux des abattoirs est devenu leur spécialité. Des actes illégaux pour la justice, qui les apparente à du vol de bestiaux. L'organisation compte aujourd'hui quelques dizaines de militants. Pour contourner la loi, ils ciblent dorénavant des abattoirs à l'étranger.
Moins de 5 minutes sur place
"Allez, vite, vite, vite..." Ce soir-là, le groupe vise un abattoir de volailles. Dans ses cages, des poulets qui viennent d'arriver pour être tués dans la nuit. L'objectif des militants est d'en prendre 80 pour leur permettre d'échapper à l'abattage. Chacun a son rôle, défini à l'avance. Les uns ouvrent les cages et sortent les poules pour les mettre dans des cartons. Les autres portent les cartons vers les voitures. Pour Tiphaine, "c'est pas du vol : c'est pas des marchandises. On est en train de sauver des vies".
Dans le droit français, leur acte est puni de peines de prison, pouvant aller jusqu'à dix ans s'il est commis en réunion et avec des dégradations. Le groupe est resté moins de 5 minutes sur place. Avant de repasser la frontière le plus vite possible, soulagé. "Même si l'alerte est donnée, ça reste, pour les autorités, 'que' des poules, explique Tiphaine. Donc ils ne vont pas déployer un énorme dispositif de sécurité, mais ils peuvent chercher à nous arrêter avant qu'on ait quitté le pays."
De retour en France, les poulets seront répartis dans différents refuges où ils pourront vivre au grand air et mourir de leur belle mort...
Extrait de "Pas de quartier pour les bouchers !", un reportage diffusé dans "Complément d'enquête" le 4 octobre 2018.
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