Versement social unique et automatique, alimentation, petite enfance... Ce que contient le plan anti-pauvreté de Macron
Emmanuel Macron devrait annoncer plusieurs mesures pour relancer le volet social début juillet, le "Journal du dimanche" liste les annonces qui devraient être faites devant le Congrès dans quelques semaines.
Les pistes sont ambitieuses, mais seront-elles toutes retenues ? Après Les Echos, Le Journal du dimanche (article payant) dévoile une partie du plan anti-pauvreté du gouvernement, qui devrait être présenté par Emmanuel Macron devant le Congrès à Versailles, début juillet. L'occasion pour le "président des riches", dont trois économistes parmi ses proches estiment qu'il mène une politique "déséquilibrée à droite", de charger la barque sur le plan social. Voici les mesures qui devraient être annoncées.
Le "versement social unique"
C'était une promesse de campagne d'Emmanuel Macron : les différentes aides sociales seront versées en une seule fois dès 2019, ont dévoilé Les Echos jeudi 7 juin. Les modes de calcul de certaines prestations devraient en plus évoluer, "afin de rapprocher la période où les revenus sont pris en compte du versement effectif de l'aide", souligne le quotidien économique. Objectif : réaliser "un milliard d'euros d'économies" en supprimant les prestations versées à tort.
L'automatisation du versement des minimas sociaux
Deuxième étape : les allocations seront automatiquement versées à qui de droit afin de lutter contre "le non-recours aux aides" (des personnes ne demandent pas les aides sociales auxquelles elles ont droit), "qui s'élève à 30%", annonce le JDD. Cette mesure, qui fonctionnera grâce à "l'échange automatisé de données entre administrations", devrait être mise en place dès 2020, selon Les Echos. Pour s'assurer de l'efficacité du système, le gouvernement devrait en outre instaurer "un système de bonus-malus pour certaines administrations en fonction du taux de non-recours", assure la députée LREM Aurore Bergé, en charge de ce dossier, au JDD.
L'accès obligatoire des jeunes enfants aux modes d'accueil
Si la mesure n'est pas encore entérinée, le président pourrait rendre obligatoire l'accès aux modes d'accueil (crèches, halte-garderies, structures multi-accueil...), de la naissance à 3 ans, assure le JDD. Là encore, un système de bonus-malus pourrait être mis en place pour les crèches, "en fonction du nombre d'enfants pauvres accueillis", explique l'hebdomadaire, sans donner plus de détails.
Petit-déjeuner gratuit à l'école
Un rapport remis à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, révélait mi-mars qu'en moyenne, trois élèves par classe arrivent à l'école le ventre vide. Dans "certains territoires", un petit-déjeuner gratuit serait donc proposé aux enfants des écoles primaires, et peut-être du collège, annonce le JDD. Cette initiative existe déjà localement, comme par exemple au lycée Georges Braque d'Argenteuil (Val-d'Oise). Autre piste évoquée par le JDD : la tarification progressive dans les cantines.
Une aide à la formation pour les jeunes
Une période de formation obligatoire (et non de scolarisation) pourrait être instaurée jusqu'à 18 ans, assure encore l'hebdomadaire. Aujourd'hui, l'éducation (qu'elle se fasse à l'école ou à la maison) est obligatoire jusqu'à 16 ans. Cette mesure pourrait être complétée par "une garantie de ressources pour les jeunes", à certaines conditions.
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