: Vidéo Grigny : l'inquiétude des Roms
Comment vit-on dans le camp rom de Grigny (Essonne) dans un contexte de violence et de méfiance, notamment après le drame de Pierrefitte-sur-Seine ? La plupart des habitants du camp sont sur le qui-vive.
Dans les yeux de Sébastien Cavaci, il y a la peur. Celle des expulsions, mais aussi celles des agressions. Il y a un mois et demi, sa cabane a pris feu au milieu de la nuit. Pour lui, ce n’était pas un hasard. "Quand je suis rentrée dans ma baraque, je me suis déshabillé et je me suis mis à dormir. Après dix minutes, la baraque a commencé à brûler. Je suis sorti. Il faisait chaud. Je me suis demandé ce qu’il se passait et j’ai vu que la baraque de mon frère était brulée", se souvient-il. Depuis, Sebastien et sa femme se sont reconstruits un abri de fortune. Ils y vivent avec leurs 3 enfants.
A l'instar de la famille Cavaci, 250 roms de Roumanie vivent dans ce campement de Grigny (Essonne). Certains sont en France depuis plus de dix ans. Mais chaque soir, ils vont se coucher avec appréhension car, ces derniers mois, les attaques à leur encontre se sont multipliés. Celle d’une violence extrême, la semaine dernière, contre un adolescent de Pierrefitte-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), qui est toujours entre la vie et la mort, n’a cependant pas changé le regard des habitants de la cité voisine sur le camp.
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