#viedemère : une campagne pour l'égalité professionnelle des mères au travail
La CGT des cadres lance lundi une campagne visant à dénoncer les discriminations dont sont victimes les mères de famille au travail.
"Ça va être compliqué de vous garder…" La CGT des cadres (Ugict-CGT) lance, lundi 3 octobre, une campagne visant à dénoncer les discriminations dont sont victimes les mères de famille au travail, à l'occasion de la semaine de l'égalité professionnelle femmes-hommes. Intitulée " #viedemère, avoir une carrière, c'est toute une histoire", cette campagne illustrée par des affiches et des tracts invite les femmes, mais aussi les hommes, à partager sur les réseaux sociaux les petites phrases entendues au quotidien et les situations vécues au travail. Un site vdmere.fr a également été lancé.
Reçu : "Pour ce poste c'est prématuré...il faut attendre que tes enfants soient grands...et que tu reprennes à temps plein" #VieDeMère
— VieDeMère (@vdmre) 3 octobre 2016
Découvrez la super campagne CGTCadresTechs !
— Alice Loffredo (@alice_loffredo) 3 octobre 2016
"Encore une qui voudra prendre ses mercredi !" #VieDeMère https://t.co/t53IHZeggN
"Grâce à l'élévation du niveau de qualification des femmes, l'encadrement se féminise", souligne le syndicat. Pourtant, "les inégalités entre femmes et hommes au travail sont tenaces. (…) Le 'plafond de verre' joue à plein." Marie-José Kotlicki, secrétaire générale du syndicat, et Sophie Binet, secrétaire générale adjointe, voient dans l'origine de ces discriminations la maternité, "réelle et supposée", ce qu'elles appellent le "plafond de mère".
"Mission impossible et culpabilisation permanente"
"L'exercice des responsabilités professionnelles ne s'imaginant pas en dehors du culte du présentéisme et les tâches ménagères étant toujours massivement assumées par les femmes, elles sont confrontées à une mission impossible et à une culpabilisation permanente", écrivent les deux responsables syndicales. Estimant que les lois traitant de l'égalité hommes-femmes présentent des "résultats insuffisants", l'Ugict-CGT demande "des dispositions légales plus astreignantes". Il propose de "mieux indemniser le congé parental" ou encore d'"instaurer des autorisations d'absence de l'entreprise pour motif familial avec maintien intégral du salaire".
A l'occasion de cette semaine de sensibilisation, du 3 au 9 octobre, la ministre des Droits des femmes, Laurence Rossignol, doit présenter mardi un "premier plan interministériel à l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes". Le ministère rappelle que seuls 7,2% des hommes travaillent à temps partiel contre plus de 30% des femmes, et que l'emploi féminin se concentre dans 12 familles professionnelles sur un total de 87.
Une seule femme est dirigeante exécutive d'une entreprise du CAC 40 (Isabelle Kocher chez Engie), les hommes gagnent en moyenne 19% de plus que les femmes et une femme sur cinq dit avoir été confrontée à une situation de harcèlement sexuel au travail, énumère encore le ministère.
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