: Vidéo Ils accompagnent les victimes de violences conjugales lors de leur déménagement
Avec son association “Une voix pour elles”, la co-créatrice Loëtitia Mas a souhaité “apporter une aide concrète, matérielle, logistique aux femmes victimes”. Depuis sa création, en 2019, l’association a opéré “plus de 350 déménagements d’urgences”, et “on se rend compte en effet que la demande est exponentielle : on fait un déménagement par jour” précise Loëtitia Mas. Sabine Bodiroga, présidente de l’association, ajoute que le moment où la femme veut partir est celui qui est le plus critique : “Au moment où la femme veut partir, c’est souvent le moment du passage à l’acte de l’homme violent qui va, malheureusement, tuer la conjointe. C’est à ce moment précis. Pourquoi ? Parce que la femme veut s’extraire. Elle a le déclic. Et pour un conjoint violent, c’est inacceptable et c’est là qu’arrivent les pires drames".
"Pas d'arrivée de conjoint violent. Tout s'est bien passé. On est très contents"
Tous les jours, les membres de l’association “Une voix pour elles” viennent en aide à des femmes victimes de violences et souhaitant déménager. Le déménagement doit être rapide puisque nul ne sait quand reviendra le conjoint violent. La rapidité d’exécution, c’est justement l’une des “forces” de l’association. Loëtitia Mas précise que l’association est capable d’intervenir “en seulement 24 heures si cela est nécessaire”. L’équipe escorte les femmes jusqu’à leur nouveau logement.
L’équipe compte certaines anciennes victimes, comme Zoulikha Hariz, devenue aujourd'hui accompagnante de l’association. Elle explique : "Moi, j'ai été victime il y a un moment. L'équipe, Une voix pour elles, et On bouge!, sont venus faire le déménagement pour moi. C’était l’été, il était tard et ils n’ont pas hésité une seule fois. Ce jour-là, j’étais tellement contente que je n’avais pas le temps de pleurer. Je me sentais tellement à l’aise, c’était comme une famille pour moi. Depuis, je n’ai plus lâché l’association”. L’accompagnante invite toutes les femmes en situation de violences à quitter le plus rapidement possible les lieux : “Il ne faut pas avoir peur : si on n'est pas bien, si on est maltraitée, si on ne se sent pas chez soi et si on est vraiment avec quelqu'un qui ne nous mérite pas, partez".
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