Violences conjugales : un téléphone pour protéger les victimes
Depuis le début 2019, 101 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint. Témoignage rare d'une femme qui vit au quotidien avec un Téléphone grave danger (TGD). Elle est menacée par son ex-mari violent.
Se déplacer en toute sécurité sans l'angoisse d'être harcelée ou agressée par son ex-compagnon, un plaisir qu'une mère de famille savoure, elle qui a longtemps été victime de violences. Actuellement, son ex-mari n'a plus le droit de l'approcher. "C'est un sentiment de liberté, de renaissance, d'avoir le droit de faire ce que je veux sans avoir peur", confie-t-elle à France 2.
La police vient en trois minutes
Elle doit sa liberté à un appareil qu'elle garde en permanence sur elle. Un téléphone qu'elle peut activer et qui la géolocalise dès qu'elle se sent menacée. "En trois minutes, la police interviendra", assure-t-elle. Avant d'obtenir cet outil, elle a enduré durant plus de dix ans les humiliations, les menaces jusqu'aux "coups portés devant les enfants" qui vont la décider à porter plainte. Les mois suivants, son ex-conjoint la harcèle ou tente de s'introduire chez elle.
La justice lui confie alors pour plusieurs mois un Téléphone grave danger (TGD), dont elle a rapidement apprécié les effets : "Avant je vivais à la maison les portes fermées, les fenêtres verrouillées même par 30°C". Elle a déjà activé son téléphone quand son mari s'est montré menaçant en venant chercher ses enfants quand il en a la garde. Celui-ci a été condamné à de la prison ferme ensuite et cette mère de famille espère que son ex-mari va se lasser, car elle ne pourra pas garder le TGD définitivement.
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