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Attentats en Norvège : PS et UMP critiquent le "silence" de Marine Le Pen

Marine Le Pen a refusé de condamner les propos de son père sur la tuerie norvégienne. Pour la majorité et le parti socialiste, cette attitude prouve que le parti d'extrême droite n'a pas évolué sous sa présidence.
Article rédigé par Benoît Zagdoun
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Marine Le Pen privée de rencontre avec Ron Paul (AFP)

Marine Le Pen a refusé de condamner les propos de son père sur la tuerie norvégienne. Pour la majorité et le parti socialiste, cette attitude prouve que le parti d'extrême droite n'a pas évolué sous sa présidence.

Une fois encore, Jean-Marie Le Pen a suscité la polémique... Vendredi dernier, le président d'honneur du Front National a évoqué : un carnage que le parti d'extrême droite avait officiellement condamné. Le fondateur du FN a lui préféré fustiger face au "danger" du "terrorisme" et de "l'immigration massive, qui est la cause principale, semble-t-il, dans l'esprit de ce fou meurtrier". Il a même jugé "plus grave" cette "naïveté" que la tuerie elle-même, qualifiée d'"accident". 

Pendant le week-end, . Dimanche, Marine Le  Pen s'est résolue à réagir. La présidente du Front National a dénoncé une "récupération politicienne" de la gauche. Sans faire référence aux propos de son père...

Lundi matin, la porte-parole du gouvernement Valérie Pécresse a dénoncé de Marine Le Pen sur le sujet, en concluant que "rien n'a changé au Front national". "Quels que soient les efforts pour essayer de nous faire croire que le Front national a changé, le Front national sera toujours pareil", a ajouté le ministre du Travail, Xavier Bertrand. Des éléments de langage repris ce mardi par le ministre des Transports, Thierry Mariani, co-fondateur du collectif parlementaire la "Droite populaire", composé d'une quarantaine de députés UMP incarnant la droite du parti majoritaire.

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Au PS, même constat : "en ne disant rien, elle consent", a jugé Ségolène Royal, candidate à la primaire socialiste. "La responsable du Front national, c'est Mme Le Pen , et donc c'est à elle de s'exprimer", a fait valoir la présidente de la région Poitou-Charentes. "On lui demande son avis sur ces propos" et si "elle ne les dément pas, elle y adhère", a-t-elle insisté. Lors du point-presse hebdomadaire du PS, Alain Vidalies a estimé qu'"en ne condamnant pas les propos de son père", Marine Le Pen "s'inscrit plutôt dans la lignée de ce qui est le vieux Front national d'extrême droite", c'est-à-dire "un parti extrémiste qui doit rester en dehors du cadre républicain". 

Intervenu sur l'antenne de RMC, Louis Aliot a réaffirmé quant à lui que Marine Le Pen avait condamné la tuerie "sans équivoque", dès le lendemain des faits.

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