Claude Guéant ne "regrette pas" ses propos sur les civilisations et accuse la gauche
Après la polémique sur l'inégalité présupposée des civilisations, déclenchée la veille lors d'un colloque organisée par des étudiants de l'Uni, Claude Guéant a affirmé dimanche 5 février sur RTL qu'il "ne regrett[ait] pas" sa déclaration.
Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a affirmé dimanche sur RTL qu'il "ne regrette pas" sa déclaration de samedi sur l'inégalité supposée des civilisations et a accusé la gauche de l'avoir extraite de son contexte.
"Je ne la regrette pas mais je regrette que certains à gauche continuent à extraire des petites phrases de leur contexte et enlèvent ainsi la dignité du débat démocratique", a déclaré le ministre, qui avait dit samedi devant des étudiants que "toutes les civilisations ne se valent pas".
"Cela veut dire très clairement que, pour nous, tout ne se vaut pas. Pour la gauche, apparemment, si j'en juge par les réactions que j'ai entendues ce matin, tout se vaut", a ajouté M. Guéant.
Interrogé pour savoir si "notre civilisation était inférieure" quand la France n'accordait pas le droit de vote aux femmes (avant 1945) ou pratiquait la peine de mort (avant 1981), le ministre de l'Intérieur a répondu : "je dis très clairement qu'elle était inférieure à ce qu'elle est aujourd'hui".
"Toutes les civilisations ne se valent pas"
M. Guéant a déclenché une vive polémique en déclarant que "toutes les civilisations ne se valent pas" dans un discours samedi sur la République, aussitôt dénoncé à gauche comme une tentative pour Nicolas Sarkozy de glaner des voix du Front national, à moins de 80 jours du premier tour de la présidentielle.
"Contrairement à ce que dit l'idéologie relativiste de gauche, pour nous, toutes les civilisations ne se valent pas", a-t-il dit.
"Celles qui défendent l'humanité nous paraissent plus avancées que celles qui la nient", a argumenté M. Guéant, ajoutant : "celles qui défendent la liberté, l'égalité et la fraternité, nous paraissent supérieures à celles qui acceptent la tyrannie, la minorité des femmes, la haine sociale ou ethnique".
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