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Eva Joly prête au débat avec Marine Le Pen

La candidate d'EELV à la présidentielle, Eva Joly, s'est déclarée prête, mercredi 21 décembre, à débattre avec Marine Le Pen. "Elle a jeté un gant, je le relève", a dit l'ex magistrate qui reproche à la frontiste de n'opposer à la crise que la haine.
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La candidate D'EELV, Eva Joly, est créditée de 4% d'intentions de vote dans un sondage OpinionWay-Fiducial du 20 décembre 2011. (AFP - THOMAS SAMSON)

La candidate d'EELV à la présidentielle, Eva Joly, s'est déclarée prête, mercredi 21 décembre, à débattre avec Marine Le Pen. "Elle a jeté un gant, je le relève", a dit l'ex magistrate qui reproche à la frontiste de n'opposer à la crise que la haine.

Toujours à la peine dans les sondages, la candidate écologiste, Eva Joly, hausse d'un ton.

Régulièrement interpellée sur ses origines par la candidate du FN, Mme Joly lui a fait savoir sur Europe 1, "tout le bien" qu'elle pensait de cette manière de faire de la politique, pleine de haine et d'agressivité.

La réponse du berger à la bergère

A l'accusation de francophobie, lancée la veille contre elle par la patrone du FN, Mme Joly s'est vigoureusement défendue mercredi matin : "J'ai choisi la France, j'y vis depuis bientôt 50 ans, je suis la seule à avoir choisi la France". "Face à la crise, l'agressivité et la haine de Mme Le Pen ne servent à rien, elle ferait mieux de travailler ses programmes", a-t-elle poursuivi.

"Ce n'est pas à la fille héritière de milliardaire, héritière d'un parti, héritière d'un tortionnaire en Algérie, de décider qui est Française ou pas", a ajouté la candidate écologiste.

"Une conception surannée et coloniale"

La veille déjà, Mme Joly avait promptement réagi aux attaques à répétition de la patronne du FN.  "La culture écologique de Marine Le Pen laisse a désirer", avait dit l'eurodéputée en visitant un marché de Noël à la gare Montparnasse.

"L'idée de consommer local est une idée portée depuis 40 ans" par les écologistes, avait-elle ajouté suite aux critiques du FN sur le comportement "incohérent" des écologistes. "Nous ne préconisons pas de produire français car nous sommes des européens convaincus", avait-t-elle souligné, il faut "instaurer à la frontière de l'Europe des protections sociales et écologiques qui tiennent compte du coût  réel des produits, notamment en consommation de CO2", a-t-elle poursuivi.

"Les arguments qui consistent à faire de la France un espace réservé aux blancs, aux catholiques et à ceux qui étaient là en 1950, appartiennent à une conception surannée et coloniale" de la République. "Ca n'a  rien à voir avec la vision que j'ai de notre avenir commun qui est cosmopolite", avait-elle conclu.

Eva Joly, Europe 1 le 21 décembre 2011

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