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421 personnes mises en cause, 83 % de femmes victimes... Les chiffres clés de l'état des lieux sur les violences dans le sport

Ce vendredi 2 avril se tenait la deuxième Convention nationale de prévention des violences dans le sport en présence des ministres Jean-Michel Blanquer et Roxana Maracineanu. Après une année marquée par la libération de la parole dans le milieu sportif, plusieurs chiffres sur ces violences ont été dévoilés.
Article rédigé par Vincent Daheron
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
La ministre déléguée chargée des Sports Roxana Maracineanu, vendredi 2 avril, lors de la deuxième convention nationale de prévention des violences dans le sport.

Plus d'un an après la libération de la parole dans le milieu du sport dans les pas, notamment, de l'ancienne patineuse Sarah Abitbol, le ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports Jean-Michel Blanquer ainsi que la ministre déléguée chargée des Sports Roxana Maracineanu présentaient la deuxième Convention nationale sur la prévention des violences dans le sport vendredi 2 avril.

Au Conseil économique, social et environnemental, à Paris, les membres du gouvernement et les acteurs impliqués sur ces questions se sont succédé. Parmi ceux-ci, Fabienne Bourdais, déléguée interministérielle à la lutte contre les violences dans le sport a dévoilé les un état des lieux concernant les signalements. "Ce point d'étape ne prétend pas présenter un état des lieux exhaustif puisque tout ne remonte pas forcément, a-t-elle précisé en préambule. C'est un bilan partiel." En effet, "34 signalements supplémentaires sont arrivés depuis l'arrêt des chiffres", a continué Fabienne Bourdais.

• 421 personnes mises en cause

Au 19 février 2021, date à laquelle les chiffres ont été arrêtés, on dénombre 421 personnes mises en causes pour des faits de violences pour 387 signalements effectués depuis la création en décembre 2019 de la cellule centralisant les signalements de violences dans le sport. Ces faits regroupent des violences sexuelles mais également des violences physiques ou des faits de harcèlements.

Parmi ces 421 personnes mises en cause, 96% sont des hommes et 245 sont des éducateurs sportifs, qu'ils soient professionnels ou bénévoles, soit plus de 70%. C'est en ce sens que, ce vendredi, le gouvernement a publié au Journal officiel un décret autorisant les fédérations ou autres associations sportives à enquêter sur les antécédents des éducateurs ou bénévoles. Enfin, 49 des 387 affaires sont apparues pendant la saison sportive actuelle pourtant particulièrement perturbée par la situation sanitaire.

• 83% des victimes sont des femmes

Les 387 signalements et les enquêtes administratives qui en ont découlé ont permis de déterminer que 83% des victimes étaient des femmes. De plus, la part des victimes mineures au moment des faits est quasi identique puisqu'elle est de 82%.

• 89% des faits concernent des violences sexuelles

Si les 387 signalements ne concernent pas uniquement des faits à caractère sexuel, c'est tout de même le cas de la très grande majorité. Ainsi, 89% des faits dénoncés concernent des violences sexuelles. 25 de ces signalements pour violences à caractère sexuel ont eu lieu dans des structures de haut niveau : pôles espoirs, pôles France ou centres de formation professionnels. Enfin, parmi les victimes de violences sexuelles, 135 d'entre elles, soit 63%, avaient moins de 15 ans au moments des faits.

• 48 fédérations sportives concernées

Si certaines fédérations pensaient encore être à l'abri des violences systémiques qui rongent la société dans son ensemble, les chiffres dévoilés par Fabienne Bourdais viennent rappeler qu'aucune n'est à l'abri. Ce sont donc 48 fédérations sportives qui sont concernées par les 387 signalements sur les 115 fédérations détenant un contrat de délégation auprès de l'État. Plus précisément, 12 fédérations sportives concentrent 66% des affaires, soit les deux tiers.

La ministre Roxana Maracineanu a appelé les fédérations à se mobiliser : "Nous avons bâti un réseau de 74 référents dans les fédérations sportives et ils sont chargés de suivre les procédures et notamment d’informer l’État des poursuites disciplinaires fédérales engagées, a-t-elle expliqué ce vendredi matin. Près de vingt fédérations se sont dotées d’un plan de prévention (...) pour prévenir toute dérive dans leurs clubs. Trente autres construisent actuellement ce dispositif." 

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