50 ans après, les JO de 1968 ont été commémorés à Mexico
"Vive la paix entre les nations, vive le mouvement olympique, vive le Mexique!" a lancé l'athlète mexicaine Enriqueta Basilio, 70 ans, qui vendredi dernier a de nouveau allumé la flamme olympique dans le stade de l'Université autonome de Mexico. Cinquante ans plus tôt. c'était déjà elle qui avait eu la lourde tâche de lancer ces 26es Jeux de l'ère moderne. Une édition qui restera à jamais dans l'histoire.
Les JO de 1968 ont donc été commémorés dans la capitale mexicaine. Parmi les personnalités présentes lors du défilé, on a pu retrouver les Américains Bob Beamon et Richard Fosbury. Le premier avait réalisé le "saut du siècle" à 8,90 mètres en longueur, tandis que son compatriote avait décroché l'or avec une nouvelle technique de saut en hauteur qui porte désormais son nom. "Quand j'ai découvert cette façon de sauter sur le dos, j'ai vu que je pouvais sauter plus haut, après avoir souvent perdu, a raconté Fosbury à l'AFP. Ici à Mexico, je l'ai montré au monde entier et maintenant c'est universel."
Tommie Smith et John Carlos grands absents
Les deux sprinters Tommie Smith et John Carlos -qui brandirent leurs poings gantés sur le podium du 200 m pour protester contre les discriminations raciales envers les noirs aux Etats-Unis- étaient en revanche absents. John Carlos s'était rendu quelques jours plus tôt dans la capitale mexicaine.
Des anciens athlètes mexicains, parmi lesquels le nageur Felipe "El Tibio" Muñoz, qui obtint une médaille d'or, ont déployé une banderole sur laquelle figurait le logo des Jeux olympiques de 1968. Les JO-1968 ont été marqués par une pluie de records, malgré les craintes liées à l'organisation d'un tel événement à 2 200 mètres d'altitude. Pour la première fois, un sprinteur, l'Américain Jim Hines, passa sous la barre des 10 secondes au 100 mètres (9 sec 95).
L'événement reste toutefois associé pour les Mexicains à la répression violente d'une manifestation étudiante, quelques jours plus tôt, dans le quartier de Tlatelolco, qui fit plusieurs centaines de morts selon certaines versions. Les autorités de l'époque voulaient mettre un terme au mouvement étudiant craignant qu'il ne perturbe ces Jeux olympiques, les premiers organisés sur le sol latino-américain.
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