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A bord du monocoque de Charlie Dalin fin prêt pour la Vendée Arctique

Vous avez déjà tenté un question-réponses sur un cheval sauvage ? On a testé pour vous, à bord du monocoque de Charlie Dalin. Séquence rodéo au large de Concarneau…
Article rédigé par Gael Robic
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

"On va se prendre le départ dans la figure !" Décidément inédite, cette Vendée Arctique ! Vainqueur de la dernière Transat Jacques Vabre avec Yann Eliès, Charlie Dalin  patiente à l’isolement, chez lui à Concarneau. Drôle de façon de préparer sa première en solitaire dans la catégorie reine… Pas simple de se mettre dans le bain de cette première édition quand on est confiné à la maison. "En temps normal, tu pars une semaine avant, tu rencontres les médias et les partenaires. Là, c’est départ la veille ! En plus, là, il n’y a pas d’historique. Sur un Rhum, tu sens tout le poids de l’Histoire. Personnellement, je ne suis pas jamais allé plus haut que le nord de l’Ecosse !" Ce jour là, avec le normand, on n’est pas allé plus haut que le nord des Glenan. Largement suffisant…

Dalin, l’autre havrais qui monte…

Après une journée à bord, à le voir jouer les virtuoses avec l’une des 72 ( !) commandes à sa disposition à portée de main – "de mémoire! J’en oublie peut-être une ou deux !" - on se dit qu’il n’y a pas de raison de s’inquiéter plus que ça pour le skipper havrais. Un an après la mise à l’eau, le couple marin/bateau commence à bien se connaître. Peut-être pas le plus rapide, mais sans doute le plus homogène. "Je suis fin prêt. J’ai beaucoup navigué. J’ai passé 11 nuits en mer depuis un mois. Je suis un compétiteur, j’ai hâte de retrouver la confrontation. On a eu un petit aperçu en stage, mais là c’est pour de vrai !" A 22 nœuds face au vent, ça siffle, ça cogne. Rodéo à Concarneau. Bien au sec (le cockpit intégralement fermé, la voilà la bonne idée !) mais bien chahuté, là où on cherche le moindre rebord où s’agripper, notre interlocuteur poursuit, tranquille. Affûté. "Les bateaux vont très vite, mais à quel prix ! Aujourd’hui, la limite, c’est le marin. J’assume, je le fais en toute connaissance de cause. Supporter l’inconfort fait parti de la performance." En termes de performances, le garçon a récemment bossé la question, en toute discrétion.

De face, l’élégant monocoque jaune et noir offre un visage singulier, un brin bancal. Pas besoin d’un œil d’expert pour découvrir un nouveau foil côté tribord. Un profil monté en catimini et essayé quasi incognito dans la nuit finistérienne. "Sur ce coup là, c’est vrai, on a un peu joué les cachottiers !", s’amuse le Havrais. "On a installé le foil jeudi dernier, et on est parti pour un essai à la nuit tombante. Il y a avait juste le bon créneau de vent !" Un essai concluant. "Je suis satisfait du travail. Avant, on était en mode rase-mottes. Là, on a davantage de choix. On a la possibilité de naviguer plus haut. Mais le comportement reste assez proche." Essayer, c’est l’adopter ? Pas tout à fait… Avec un seul foil disponible pour l’instant, pas question de réduire la Vendée Arctique à un banc d’essai. La nouveauté attendra. Pour une première en solitaire sur son Imoca, le normand a déjà suffisamment à faire.

 

Késako, cette Vendée Arctique ?

Attention, nouveauté ! Sept mois après la dernière course (!), la Vendée Arctique promet un copieux retour à la compétition.  Pas une transat classique, mais un triangle entre les Sables d’Olonne, l’Islande et les Acores.  3 600 miles au programme (6 500km), plus long qu’une Route du Rhum !  "Sur une transat classique, après trois-quatre jours, on touche les alizés. Il fait chaud et beau. Là, on va avoir en permanence des systèmes à traverser. Entre les manœuvres et les changements de voile, on va tous être bien fatigués !" De retour sur les pontons rincé, essoré, après seulement une journée au large, on confirme !  Attention, tonique Arctique !

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