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A la découverte des nouveaux Bleus

En appelant 8 nouveaux joueurs dans le groupe élargi de 33 pour préparer les tests-matches de novembre, Philippe Saint-André a majoritairement mis en lumière "des jeunes à fort potentiel". Aux côtés des médiatisés Gaël Fickou (Toulouse), Jocelino Suta et Pierrick Gunther (Toulon), certains sont encore peu connus dans le Top 14. A la découverte d'Eddy Ben Arous, Yannick Forestier, Jules Plisson, Vincent Martin et Sébastien Vahaamahina.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 6min
Vincent Martin devant Pierrick Gunther sous le maillot du RCT

Eddy Ben Arous

Pilier issu du centre de formation du Racing-Métro qu'il a intégré en 2008, Eddy Ben Arous est l'une des grandes surprises de cette liste. A 22 ans depuis moins de deux mois, ce joueur de 1.83m et 117kg a séduit les sélectionneurs. "Il a été dans toutes les équipes de France", a rappelé Philippe Saint-André. Et dans l'un des plus gros packs de France, il commence à se faire une place au soleil, ayant pris part à six des 8 matches de championnat, et ayant "fait une bonne rentrée en jeu contre le Munster", dixit Saint-André. "Je suis franchement étonné. Je ne m'y attendais vraiment pas du tout", a réagi le Racingman à la sortie de son entraînement.

Yannick Forestier

Le pilier de Castres, âgé de 30 ans, ne fait pas partie de ces "jeunes à fort potentiel". Mais c'est bien la première fois qu'il est appelé au sein du XV de France après avoir été convié chez les Barbarians français ou en France A en 2006. Mais une blessure au genou freinera l'ascension de ce Narbonnais de naissance, qui prend part à sa 8e saison au sein du Castres Olympique. Avec son physique proche de celui du pilier gallois Adam Jones (barbe, cheveux longs et frisés, tatouages), Yannick Forestier a longtemps évolué à l'ombre du All Black Carl Hoeft, avant de le supplanter. Il est désormais dans la lumière.

Jocelino Suta

Comme Yannick Forestier, Jocelino Suta n'est pas un jeune pousse. A 29 ans, le colosse du RC Toulon profite du bon début de saison de son équipe. Et le club varois profite également du bon démarrage de son 2e ligne. Avec son mètre quatre-vingt-quinze et ses 112kg, il s'est peu à peu imposé dans le pack toulonnais, au milieu des légendes étrangères Botha, Shaw, Kennedy, Masoe, Van Niekerk... "Il est affuté et est devenu titulaire en 2e ligne avec Botha", souligne Philippe Saint-André, qui l'a dirigé dans le Var et qui se souvient qu'il avait fait une très bonne saison voici trois ans. "Il démontre à chaque match que c'est devenu un des meilleurs 2e ligne en France. C'est lui le leader de la touche à Toulon".

Sébastien Vahaamahina

Dans cinq jours, il fêtera ses 21 ans. Et Sébastien Vahaamahina poursuit sa montée en puissance. International -19 ans, international -20 ans, le deuxième ligne de Perpignan va faire ses premiers pas avec les grands. Avec ses mensurations (2.03m, 126kg), il a déjà de beaux arguments à faire-valoir. Formé à Brive, ce natif de Nouméa a déjà participé à cinq des 8 matches de l'USAP, où il joue pour la deuxième saison. Malgré le début de saison chaotique de son équipe, il a su se mettre en évidence, avec des moyens physiques impressionnants et déjà une bonne gestuelle, qui peuvent faire de lui le 2e ligne de demain.

Pierrick Gunther

C'est l'un des visages marquants de ce début de saison. L'image d'un RCT conquérant et plein d'énergie. Pour son anniversaire (il fête aujourd'hui ses 23 ans), Pierrick Gunther a été appelé pour la première fois en Bleu. "C'est le seul qui découvrira vraiment Marcoussis", a glissé Philippe Saint-André au sujet d'un joueur qui n'a pas fréquenté les sélections de jeunes. 1.90m, 106kg, le catogan, les tatouages, et surtout un dynamisme, un soutien permanent au porteur et une rage en défense, voilà comment Gunther se met en évidence. Si les plus jeunes le rapprochent de Sébastien Chabal, il rappelle surtout "l'indien", surnom du mythique joueur de Toulon, Thierry Louvet. Au milieu d'une des plus belles 3e ligne de France, il s'est fait une place. Une belle place.

Jules Plisson

C'est un pur Parisien. A 21 ans, Jules Plisson est né à Neuilly-sur-Seine, a joué au célèbre club de Boulogne-Billancourt (ACBB) avant d'arriver au Stade Français. C'est ici qu'il parfait sa formation, au contact désormais de l'ancien maître des lieux au poste d'ouvreur, Diego Dominguez, et d'une référence mondiale en la matière, Felipe Contepomi. "Il s'impose et devient N.1 devant Contepomi", s'enthousiasme Philippe Saint-André. International des -20 ans, il va se frotter à Marcoussis à François Trinh-Duc et Frédéric Michalak. Doté d'un bon jeu au pied, Jules Plisson fait clairement partie de cette liste de joueurs appelés en vue de 2015.

Gaël Fickou

C'est sans doute l'un des joueurs dont on parle le plus depuis le début de la saison. Et la première journée de la Coupe d'Europe n'a pas terni la toute nouvelle image du trois-quarts centre. Arrivé de Toulon à l'été, Gaël Fickou s'est également frayé un beau chemin au sein de l'effectif pourtant rutilant du Stade Toulousain. A seulement 18 ans, il était déjà surclassé en équipe de France de moins de 20 ans, et en novembre, il passera un cap supplémentaire avec le grand XV de France. Son essai inscrit contre Leicester le week-end passé n'a fait que confirmer que le natif de La Seyne-sur-Mer franchit les étapes à vitesse grand V. Rapide, solide, déjà technique, il s'est inséré à Toulouse au milieu des Fritz, Jauzion et David. Il ne sera pas dépaysé en Bleu, puisque entouré par 7 autres Toulousains. 

Vincent Martin

A tout juste 20 ans, Vincent Martin fait partie de cette vague toulonnaise, qui surfe sur son excellent début de saison. Arrière ou ailier, il est, pour le moment, plus utilisé à l'aile par Bernard Laporte au RCT, l'international anglais Delon Armitage ayant sa préférence pour le N.15. Mais ce décalage n'empêche pas l'originaire de Châteaurenard d'être performant. L'ancien pensionnaire du Pôle France, qui a également évolué à VII, a été titulaire lors de 7 des 9 matches disputés par Toulon depuis le début de la saison, étant remplaçant une fois. Le seul moment où il n'était pas sur la feuille de match, c'était à Toulouse, où le RCT avait effectué un large turn-over en laissant ses principaux cadres hors du terrain. Un signe fort pour Vincent Martin.

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