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Abidal plaide coupable

Premier des bannis à faire son retour en sélection à l'occasion du match amical Angleterre - France, Eric Abidal ne cache pas sa joie. "Je suis très heureux. Pour moi, c'était un objectif", indique-t-il. Il revient également sur l'échec cuisant du Mondial. Selon, la faute est individuelle et collective. Il aurait fallu "réfléchir plus longuement et prendre d'autres décisions."
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Q: Etes-vous heureux de retrouver les Bleus ?
R: "Très heureux. Pour moi, c'était un objectif. J'ai essayé de travailler au mieux avec mon club pour avoir plus de chances d'être sélectionné."

Q: Est-ce comme une première fois pour vous ?
R: "C'est différent, il y a un nouveau groupe, un nouveau staff, un nouveau sélectionneur. J'ai plus de sélections, à 31 ans, que les jeunes, ça m'a fait bizarre, mais je suis content d'être là et de faire partie du groupe."

Q: Avez-vous craint de ne plus être appelé ?
R: "Après l'épisode du Mondial, j'ai beaucoup réfléchi, cela a été très dur pour tout le monde et pour moi. Beaucoup de choses ont été dites, mais après réflexion, on essaye d'atteindre des objectifs et pour moi, c'était de revenir en équipe de France. Au-delà de la Ligue des champions et des gros matches de championnat, le summum c'est de pouvoir jouer des matches de haut niveau avec son pays. C'est passé par beaucoup de travail, tourner la page a été difficile, mais j'ai travaillé et cela a porté des fruits."

Q: Qu'avez-vous appris personnellement du Mondial ?
R: "Quand on vit des moments difficiles comme ça, qu'on se prépare en groupe pour un objectif commun, on essaye de donner le maximum. En football, cela se joue sur des détails, le Mondial m'a appris que c'est le cas aussi en dehors des terrains. Il y a eu des choix qui n'ont pas été les bons. J'ai appris pas mal de choses même s'il y a eu un échec. Cette fois, j'aborderai les situations d'une autre manière. J'aurai de l'expérience pour dire ce qui est bien et pas bien."

Q: Vous sentez-vous coupable ?
R: "Personnellement, certainement, collectivement, c'est sûr. On aurait dû réfléchir plus longuement et prendre d'autres décisions parce que se préparer pour jouer un Mondial, c'est énormément de travail, d'années et de matches et l'objectif c'est toujours de pouvoir le gagner. Quand on vit mal, tout peut tomber à l'eau. On est coupables de pas mal de choses mais il y a aussi eu un enchaînement d'évènements."

Q: Blanc a déclaré qu'il vous avait sélectionné au poste d'arrière gauche...
R: "Il avait dit qu'il attendait de savoir à quel poste j'allais jouer. A Barcelone, j'ai joué soit sur les côtés, soit dans l'axe mais depuis pas mal de temps, je joue sur le côté gauche et ça m'a facilité la tâche. J'ai aimé jouer dans l'axe, je l'ai fait à Lille et à Lyon, mais en équipe de France, ça n'a pas été toujours facile pour moi."

Q: Quel regard portez-vous sur les débuts de Blanc ?
R: "De l'extérieur, j'ai suivi les résultats de l'équipe de France. C'est un entraîneur qui veut que son équipe joue au football. Cela m'a rappelé les entraînements à Barcelone, ça prouve que c'est un entraîneur qui veut imposer sa tactique. Il y a la même philosophie qu'à Barcelone. En foot, plus t'as la possession de la balle, plus t'as de chances de l'emporter."

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