Cet article date de plus de treize ans.

Albano Olivetti, l’anonyme du court numéro 6

Il a 19 ans, un corps de grand échalas sec et porte un nom d’origine italienne même s’il se sent bien Alsacien. Il n’est pas passé loin de gagner son premier match sur le circuit principal mais il a finalement dû baisser pavillon sur le fil face au Brésilien Silva, vainqueur après 2h45 de jeu. Le score témoigne de l’âpreté du combat : 6-7(6), 6-3, 10-8, le match a été intense.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
 

Les deux joueurs en ont sué et se sont livrés sans retenu pour tenter de poursuivre l’aventure. Mais Albano Olivetti a craqué sur la fin ce qui ne remet pas en cause sa progression fulgurante. « Il a bénéficié d’une wild card ici après ses bons résultats cet hiver sur dur. Il est passé de 1300e à 500e mondial en six mois et l’objectif est de rentrer dans les 300 avant la fin de saison ». Laurent Raymond n’est pas peu fier de son protégé malgré la défaite. 

Espoir

Dans la tribune qui jouxte le court 6, il n’a cessé d’encourager son poulain, glissant là un petit mot, rectifiant parfois d’une consigne discrète les (rares) mauvais choix de son joueur. « Allez grand » ou « Hauteur de lancer », a-t-on ainsi pu entendre quand le service surpuissant d’Albano se déréglait un tantinet. L’engagement est d’ailleurs le mot qui résume le mieux le tennis d’Olivetti. Doté d’une puissance de feu et d’un service qui lui vaut de nombreux points gratuits, le licencié du TC Strasbourg possède une panoplie de premier ordre qui doit lui permettre d’aller beaucoup plus haut pour peu que les « petits cochons ne le mangent pas ». « Il a suivi la filière fédérale », poursuit son coach.

« Il a fait quatre ans à l’Insep puis il est venu ici ensuite ». « C’est avant tout un joueur de dur mais il a su rester dans les schémas établis avant la rencontre. Il a fait du service volée ce qui est très rare aujourd’hui et il a tenté des « chip and charge » sur service adverse. Les fondations sont solides », dit encore cet éducateur au calme olympien. « Il vient de faire deux mois et demi sur terre alors que ce n’est pas sa surface de prédilection. Maintenant, il va découvrir le gazon en Grande-Bretagne. On n’a pas d’objectif de résultats en soi. Je lui donne surtout des objectifs de comportement, d’attitude. Il est très à l’écoute et dégoupille moins qu’avant. C’est quand même l’évènement le plus important qu’il ait disputé ».

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