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Alizé Cornet, un vent de fraîcheur sur Paris

Alizé Cornet a disposé de la Tchèque Renata Voracova lors de son premier match disputé sur le court Suzanne Lenglen. Classée 78e mondiale, la Française a dominé la 120e en deux sets 6-4 6-2 en une heure et 37 minutes. Un match à sens unique qui vient confirmer le regain de forme de la Niçoise après une année 2010 à oublier.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Quatre éliminations au premier tour ! Voilà le bilan de la saison dernière pour Alizé Cornet en Grand Chelem. En janvier, l’ancienne numéro 11 mondiale avouait son soulagement de tourner la page et de se focaliser pleinement sur 2011. Elle retrouvait petit à petit goût au tennis et accédait au troisième tour où la Belge Kim Clijsters ne lui laissait aucune chance. Qu’importe, la jeune femme reprenait confiance en ses moyens. Lassée de devoir se justifier sur les raisons de sa dégringolade au classement après avoir été aux portes du Top 10, Alizé décidait en début d’année de ne plus se donner d’objectif précis. Retrouver le plaisir de batailler sur le court était son leitmotiv.

Malgré l’échec de la Fed Cup contre la Russie en février n’a pas entamé le moral d’une joueuse terriblement attachante. Atypique et émotive, sans grands coups mais prête à tout donner pour s’imposer, Alizé s’est démenée tout au long d’un printemps pourtant pas facile (défaites en qualifs à Madrid et Rome) pour recouvrer un fond de jeu adéquat. Ce succès contre Voracova annonce-t-il des lendemains radieux ou s’agit-il juste d’une éclaircie dans un ciel nuageux. Début de réponse au prochain tour contre la Russe Pivovarova ou l’Espagnole Llagostera Vives. 

"Un bon tirage"

« J’étais hyper stressé en arrivant sur le court », a d’emblée avoué la Française en conférence de presse. « J’avais déjà la boule dans le ventre ce matin. C’était quand même un match à enjeu sur un grand court de Roland-Garros. Habituellement, je ne suis pas si stressée mais je ne joue jamais le premier dimanche. C’est spécial parce que si on est éliminé, le tournoi est fini avant même d’avoir commencé. Maintenant, je sais qu’il faut jouer avec mon stress. Je me suis concentrée, j’ai bien soufflé entre chaque point. C’est d’autant plus positif de gagner dans ce genre de circonstances. J’ai réussi à évacuer mes crispations. Alizé s’est ensuite expliqué sur le ruban noir qu’elle portait durant la partie.

« Je suis une bonne amie de Virginie Razzano. J’ai porté ce ruban noir en hommage à Stéphane, son compagnon décédé récemment. C’était important de marquer le coup et je ne serai pas la seule à le faire. Je vais essayer de lui remonter le moral comme je peux notamment pour le double que nous jouerons ensemble. Peut-être en faisant le pitre pour la faire rire. J’ai pensé à ça quand je stressais pendant la rencontre. Je me suis dit que j’avais de la chance d’évoluer sur un grand court dans un très grand tournoi et qu’il y avait des choses plus graves dans la vie. J’ai relativisé, ça m’a servi ».

Et maintenant, comment voit-elle la suite des évènements ? « Au prochain tour, je peux jouer contre Llagostera Vives contre qui j’ai perdu à Rome. Mais ça n’était pas un grand match. Elle est très accrocheuse mais j’ai ma chance. Si c’est Pivovarova, c’est également une joueuse qui joue bien en ce moment puisqu’elle vient de remporter un tournoi ITF. Dans l’ensemble, c’est quand même un bon tirage et j’espère en profiter » « Depuis deux ans, j’ai appris à relativiser les échecs et à vivre avec la défaite. J’arrive à me remobiliser assez rapidement. J’ai 21 ans et une nouvelle maturité. Mon premier match ici contre Amélie (Mauresmo) en 2005 me semble bien loin »

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