Allemagne-Pologne : un ténor en danger ?
La Pologne est pieuse. Elle s'en remet à Dieu pour qu'une nouvelle fois, tout le pays vibre à l'exploit de ses footballeurs. Lors de la phase qualificative, les Bialo-Czerwony (les Blanc et Rouge) ont signé le premier succès de leur histoire, à Varsovie, contre une Allemagne jusque là intouchable (2-0). Un souvenir encore vivace et une date marquée d'une pierre blanche pour tous les amateurs de ballon rond. Grand responsable de l'exploit, Robert Lewandowski, habituel buteur du Bayern Munich, a bien l'espoir de récidiver, ce jeudi soir au Stade de France. "Les Allemands me connaissent très bien, on se connaît très bien, a notamment expliqué l'avant-centre polonais en conférence de presse. Peu importe qui joue, pour chaque poste, ils ont des super joueurs avec une super technique !"
Outre-Rhin, le premier succès à Lille contre l'Ukraine (2-0) a rassuré quelque peu. Toutefois, la mordante presse locale s'étonne encore que Joachim Löw, le sélectionneur de cette Mannschaft encore en rodage, ait placé Mario Götze aux avant-postes, alors qu'il n'est pas un numéro 9 de formation. Certains soupçonnent le patron des champions du monde de se laisser influencer par... Pep Guardiola ! Le technicien catalan, passé au Bayern, a souvent fait évoluer ces équipes de cette façon, sans avant-centre pur.
Özil dans le collimateur
Autre interrogation dans les rangs allemands : Mats Hummels, le bourreau des Bleus lors du Mondial 2014, va-t-il retrouver sa place de titulaire en défense centrale ? Touchée à un mollet, la recrue munichoise (il quitte le Borussia Dortmund) devrait encore rester sur le banc pour ce match décisif contre la Pologne. La polémique vient en fait du milieu de terrain où Mesut Özil essuie de vives critiques. Sa prestation initiale contre l'Ukraine a fait grincer des dents dans la Ruhr. Le Gunner a vite réagi : "Mon objectif est d'obtenir une performance sur le terrain. Les commentaires des gens, positifs ou négatifs, ça ne m'intéresse pas. Pour moi, il n'y a que ce que l'entraîneur veut. J'apprécie sa confiance et tout le monde s'est bien comporté avec moi..."
Côté Pologne, on assiste à un turnover dans la cage puisque Lukasz Fabianski remplace Wojciech Szczesny en délicatesse avec une cuisse. Dans les rangs allemands, si personne n'a oublié la soirée du 13 novembre dernier, avec cette défaite au Stade de France (0-2), qui coïncidait au début des actes terroristes sur la capitale française, les joueurs, présents ce soir-là, n'ont semblé affecter par ce retour à Saint-Denis. En matière de football, les Allemands n'oublient pas, mais savent se concentrer d'abord et avant tout sur le jeu.
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