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Allemagne : Raclée, banderoles et jeu arrêté : fin de match surréaliste entre Hoffenheim et le Bayern à cause de banderoles

Du jamais vu. Alors que le Bayern déroulait sur la pelouse d'Hoffenheim (0-6) lors de la 24e journée de Bundesliga, les joueurs ont arrêté de jouer lors des dix dernières minutes. Une décision prise en réaction à des banderoles des supporters bavarois, visant le propriétaire d'Hoffenheim. Du jamais vu.
Article rédigé par Adrien Hémard Dohain
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
  (DANIEL ROLAND / AFP)

Fin de match surréaliste en Allemagne, entre Hoffenheim et le Bayern Munich. Largement devant au score, après six buts signés Gnabry (2e), Kimmich (7e), Zirkzee (15e), Coutinho (33e, 47e) et Goretzka (62e), le Bayern a vu son après-midi de rêve gâché par ses propres supporters. Installés dans leur parcage visiteurs, les milliers de fans bavarois ont déployé une banderole insultant notamment Dietmar Hopp (propriétaire d'Hoffenheim) de "fils de p***".

  (TOM WELLER / DPA)

La rencontre a alors été interrompue une première fois, le temps que les joueurs et le staff du Bayern aillent demander le retrait de ces banderoles à leurs supporters. Pendant ce temps en loge présidentielle, le président du Bayern, Karl-Heinz Rummenige, affichait son soutien à son confrère d'Hoffenheim. Mais cela n'a pas suffit, et le jeu a été interrompu une seconde fois. Cette fois, l'état major du Bayern est descendu au grand complet sur la pelouse. En cas de troisième interruption, les Munichois auraient perdu la rencontre sur tapis vert. A en juger par les regards des dirigeants du Bayern, nul doute que le club réagira fermement, ainsi que les instances du football allemand.

Dix dernières minutes entre jongles et discussions

A l'issue de cette nouvelle interruption, les joueurs du Bayern ont décidé, en commun accord avec ceux d'Hoffenheim, d'arrêter de jouer pour afficher leur soutien à leurs adversaires, et en opposition à une partie de leurs supporters. Ce geste inédit a donné lieu à dix dernières minutes irréelles, où les deux équipes jonglaient, discutaient et se renvoyaient tranquillement le ballon, sans jouer, pendant que le chronomètre défilait. En tribune, les supporters d'Hoffenheim ont de leur côté salué le geste des joueurs du Bayern par de longs applaudissements.

Déjà visé par des banderoles à Dortmund, Dietmar Hopp est un milliardaire allemand propriétaire du club d'Hoffenheim depuis 1990. Grâce à ses investissements, ce club de village est passé de la huitième division à la Bundesliga en 2007-2008. Depuis, à l'image du RB Leipzig, le club incarne le foot-business, ce qui déplaît aux supporters d'autres clubs historiques, comme le Bayern et Dortmund.

Nouvelles banderoles à Berlin dimanche

La rencontre entre l'Union Berlin et Wolfsburg dimanche a également été perturbée par des banderoles dirigées contre Dietmar Hopp. L'arbitre a interrompu une première fois la rencontre à la 30e minute de jeu lorsque les supporteurs du club berlinois, réputés pour leur esprit contestataire, ont déployé dans leurs tribunes plusieurs banderoles hostiles au milliardaire et à la Fédération allemande de football.

Le match a repris, avant d'être de nouveau interrompu juste avant la pause quand une banderole qualifiant Hopp de "fils de p..." et le représentant dans le viseur d'une carabine, a été déployée. Christopher Trimmel, le capitaine du club berlinois, est alors grimpé sur la grille séparant les tribunes du terrain pour demander aux supporters de son équipe de cesser leurs manifestations avant que le match ne se termine sans heurts.

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