Alphand: "Un poil préoccupé"
"Nous avons déjà eu 58 noeuds (95 km/heure) de vent et parcouru quelque 11.000 milles (environ 19.800 km) avec Marc", explique l'ancien descendeur, 46 ans. Sur DCNS, un monocoque de 60 pieds (18,28 mètres) Imoca dessiné par le cabinet français Finot/Conq et lancé en mai 2008, Alphand et son mentor ont déjà couru en double la Fasnet Race, cet été, ainsi que plusieurs courses en équipage. A la veille de s'engager dans une épreuve comme la TJV, "il y a évidemment un peu de stress, comme à la découverte d'une dune inattendue dans le désert, confie cet amoureux de la vitesse. Mais le bateau est éprouvé et fiable. A bord, Marc reste le skipper, mais je vais faire le maximum et continuer à apprendre".
Pas de Vendée Globe ou de Route du Rhum
Pour autant, on ne verra sans doute pas Alphand au départ du prochain Vendée Globe (novembre 2012) ou de la Route du Rhum. "Quand je vois le niveau actuel des coureurs, il est clair que je n'ai pas le bagage, reconnaît-il. Ce serait suicidaire..." "Mais la voile ne se résume pas à la course en solitaire, poursuit-il, et j'aimerais bien par la suite disputer d'autres épreuves en équipage". Pour cette 10e édition de la TJV, le duo Thiercelin/Alphand a embarqué 20 jours de vivres. Lors de la dernière édition, en 2009, les vainqueurs en Imoca -Marc Guillemot et Charles Caudrelier sur Safran- avaient mis moins de 16 jours. Parrain depuis 2008 des Filières du Talent DCNS, un projet sportif, pédagogique et social, Thiercelin, 51 ans, a déjà participé à quatre TJV. Il a également accumulé les milles autour du monde, avec notamment quatre participations au Vendée Globe, le tour du monde en solitaire et sans escale, son meilleur résultat étant une place de 2e en 1997.
En 2009, il avait parrainé un autre navigateur, Christopher Pratt, qui sera lui aussi au départ de cette Transat en double, avec Armel Le Cléac'h comme co-skipper (Banque Populaire). Dans la bataille de l'Atlantique qui s'annonce, Alphand a un atout majeur. "J'ai une chance inouïe, je n'ai pas du tout le mal de mer, affirme-t-il. Je peux aller dans la soute à voiles quand ça piaule, ça ne me fait rien du tout". Ca tombe bien: la météo prévoit deux voire trois dépressions particulièrement sévères à partir de mardi, avec des creux d'une dizaine de mètres au moins...
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