Enfants d'Amélie Oudéa-Castéra scolarisés dans le privé : "Je ne sais pas si elle a menti", concède Prisca Thevenot
Après le témoignage publié par Libération [article payant] de l’ancienne institutrice du fils d'Amélie Oudéa-Castéra, qui contredit la version de la nouvelle ministre de l'Éducation nationale pour justifier la scolarisation de ses trois enfants dans un établissement privé, la ministre déléguée chargée du Renouveau démocratique et porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, concède lundi 15 janvier sur France Inter ne pas savoir "si elle a menti".
Vendredi, après des révélations publiées par Mediapart [article payant], Amélie Oudéa-Castéra, ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, expliquait avoir inscrit ses enfants à Stanislas, un prestigieux établissement privé catholique, en raison du trop grand nombre d’heures non remplacées subies par son fils aîné dans le public. C’était en 2009. Depuis début 2023, le collège-lycée Stanislas fait l'objet d'une investigation par l'Inspection générale après des accusations de dérives homophobes et sexistes relayées dans la presse.
"Oui, nous sommes confrontés à ces heures non remplacées"
Or, l’ancienne institutrice de son fils affirme au quotidien Libération n’avoir jamais été absente, durant les 6 mois où cet enfant a été scolarisé à l’école publique. La ministre maintient toutefois ses déclarations. "Je ne sais pas si elle a menti. Je dis simplement qu'elle a effectivement expliqué pourquoi son fils aîné a été scolarisé dans le privé", explique la ministre. "Maintenant, ce que je retiens aussi c'est que, depuis samedi on parle beaucoup des enfants et de la vie privée d'une ministre or, nous sommes là nous, engagés pour parler des Français et des Françaises en général", ajoute-t-elle.
"Je vous le dis en tant que porte-parole du gouvernement aujourd'hui mais je pourrais vous le dire en tant qu'ancienne députée ou en tant que militante engagée du quotidien : je veux bien qu'on réponde à la question de comment on travaille sur les heures non remplacées. Je suis moi-même mère de famille de deux enfants, 7 et 9 ans et oui, nous sommes confrontés à ces heures non remplacées.
"Ce n'est pas pointer du doigt les enseignants et les professeurs, au contraire !"
Prisca Thevenot, porte-parole du gouvernementà France Inter
"C'est grâce à eux que l'école publique tient et nous devons continuer à les soutenir et à travailler sur l'attractivité de ces métiers-là", conlut Prisca Thévenot.
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