Amical : L'Argentine tient tête à l'Allemagne
Allemagne-Argentine c'est toujours un match particulier. De par le pedigree des deux équipes, de par leur passé commun aussi. On ne se rencontre pas trois fois en finale de Coupe du monde sans créer un certain antagonisme. La dernière fois, en 2014, la Mannschaft avait vaincu l'Argentine de Lionel Messi au Brésil (1-0). Le numéro 10 argentin, suspendu, n'était pas là pour prendre sa revanche, pas plus que Mario Götze, le buteur oublié de cette finale. Ce sont plutôt deux équipes en phase de reconstruction qui s'affrontaient à Dortmund.
Sans son quintuple Ballon d'Or, l'Albiceleste est une formation valeureuse, encore bercée par quelques idées romantiques de beau jeu, mais toujours assez inefficace. L'absence d'Agüero, à cet égard, ne favorisait pas non plus les desseins de Lionel Scaloni. L'entraîneur argentin avait clairement basé son jeu sur la possession et, de ce côté-là, ses joueurs lui auront donné satisfaction. Mais, en première période, ils se seront heurtés au réalisme allemand. Celui de Gnabry, notamment, en feu depuis son quadruplé face à Tottenham en Ligue des Champions la semaine passée (2-7), et auteur d'une ouverture du score pleine de sang-froid (1-0, 16e).
La fierté argentine
Joachim Löw, comme son homologue, avait choisi de miser sur sa jeune garde. Un choix payant puisque Havertz, quelques instants plus tard, doublait la mise pour les quadruples champions du monde (2-0, 22e). Sonnés par cette démonstration d'opportunisme, les partenaires de Dybala, transparent, encaissaient difficilement mais parvenaient à poser un garrot sur l'hémorragie. Mieux, après avoir trouvé la barre sur une frappe lointaine de De Paul (33e), ils allaient dominer la seconde période.
Préféré à Neuer, Ter Stegen ne passait pas une soirée si tranquille. Et cela se confirmait avec la réduction du score d'Alario, à peine entré en jeu, et qui trompait le gardien du Barça d'un beau coup de tête (2-1, 66e). Il n'en fallait pas plus pour déchaîner les Argentins. Face à une Mannschaft subitement fébrile, les "gauchos" poussaient et se trouvaient fort justement récompensés de leur débauche d'énergie par l'égalisation d'Ocampos (2-2, 85e). Ce match nul scellait finalement un match où chacune des deux équipes avait eu sa période. Logique respectée mais les chantiers, notamment défensifs, demeurent...
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