Amsalem: "Travailler sur les disciplines faibles"
- Quel est votre sentiment à chaud?
Bernard Amsalem: "Dans l'adversité, la victoire est d'autant plus belle. Un 4e mandat, c'est quand même compliqué dans une fédération qui a plus la mentalité d'éliminer. Sans doute sommes-nous allés trop vite. On a empilé les réformes et cela provoque des mécontentements. Et puis il y a eu beaucoup de ragots colportés au sujet du Comité national olympique et sportif français (CNOSF). En tant que président de fédération, qui a eu la chance d'être chef de mission aux Jeux de Londres, c'est normal que la présidence du CNOSF m'intéresse. Je me déciderai en janvier, même si la balance penche pour que je reste à l'athlétisme".
- Cette courte victoire peut-elle influer sur la ligne de votre projet?
B.A.: "C'est mon projet, rien que mon projet, qui sera appliqué. Il y a toutes les réformes qu'on a lancées au début du précédent mandat, par exemple l'athlé santé loisirs, qu'on a mises en oeuvre avec beaucoup de résistance interne. Je veux les conforter pour qu'elles soient incontournables et qu'on ne revienne pas à l'âge de pierre. Les objectifs? Objectif Rio (JO) bien entendu, objectif de médailles, objectif de licenciés et puis on continue la diversification, qui nous a permis cette croissance (de licenciés). C'est aussi l'athlétisme hors stade où on a beaucoup développé autour du trail, la marche nordique et la course à pied. Et puis l'athlétisme des très jeunes, des moins de dix ans, où on a inventé un athlétisme ludique. C'est pas le chrono, la mesure. Il n'y a pas de performance. C'est autour du jeu. Et là on a énormément d'enfants dans les écoles d'athlétisme. C'est la catégorie où ça éclate tout."
- Quelle priorité concernant le haut niveau et avec quel DTN?
B.A.: "Les priorités, c'est de travailler sur les disciplines faibles, où on est un peu en retrait: lancers, le marathon où on a vraiment été minables à Londres. C'est de mettre en place des dispositifs ciblés avec le suivi personnalisé d'athlètes ayant du potentiel, la formation des entraîneurs, des échanges avec les pays voisins, comme l'Allemagne pour les lancers. L'idée c'est d'essayer de tirer tout le monde vers le haut. Et je vais redemander à Ghani Yalouz de rester. Je vais le proposer au ministère".
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