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Anelka, le bon bouc émissaire

Nicolas Anelka ne fait pas l'unanimité en pointe, c'est le moins que l'on puisse dire. Brillant avec son club de Chelsea, il n'a pas montré grand chose lors des deux premiers matches amicaux de l'équipe de France, conte le Costa Rica, et la Tunisie. Mais ses prestations ne sont-elles pas dues au dispositif mis en place par Domenech, voire pire, aux consignes souvent très défensives du sélectionneur ?
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

Critiqué depuis le début de sa carrière pour sa manière de gérer sa carrière et son image, l'un des plus grands talents du football hexagonal représente évidemment le bouc émissaire idéal. Si la France ne marque pas, c'est bien sûr de la faute d'Anelka. Si celui qui est censé joué en pointe, se retrouve obligé d'aller chercher les ballons au milieu de terrain, c'est encore une fois parce que l'enfant de Trappes n'en fait qu'à sa tête.

Mais se pose-t-on les bonnes questions ? Le N.39 des Blues est-il un attaquant de pointe ? Son profil de joueur aimant la profondeur ne peut-il pas être utilisé autrement ? N'est pas David Trezeguet ou Karim Benzema qui veut. Mais vous aurez noté que ni l'un ni l'autre ne fait partie des 23 joueurs, et il faut donc trouver celui qui saura le mieux pallier ce manque. La technique et la puissance d'Anelka, ainsi que sa capacité à aller chercher les ballons loin derrière sont autant d'atouts qui ont visiblement convaincu le sélectionneur.

Considéré à l'époque par des joueurs tels que Didier Deschamps comme la relève de Ronaldo, l'attaquant de 31 ans qui va participer à sa première Coupe du monde, peut notamment se targuer d'avoir terminé meilleur buteur de Premier League l'an passé. Ce n'est donc pas la qualité du joueur qui est à pointer du doigt, mais le rôle que Domenech lui a confié. Face à la Chine, vendredi, la prestation du Londonien pourrait s'avérer décisive. En cas d'échec, ce sera d'avantage au sélectionneur d'assumer les responsabilités.

Avec ce fameux 4-3-3 sur lequel s'obstine le sélectionneur, qui d'autre peut endosser ce rôle ? Thierry Henry écarté des titulaires, André-Pierre Gignac qui a joué à peine la moitié d'une saison, il ne reste pas trop de solution, si ce n'est peut-être un certain Djibril Cissé, auteur d'une saison pleine avec le Panathinaikos (23 buts). Mais ne s'agit-il pas là encore d'un joueur qui a souvent joué les boucs émissaires ?

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