Appel à un dépistage massif à Strasbourg après un match de foot "sauvage"
"Il nous faut à tout prix éviter un nouveau cluster à Strasbourg et protéger les participants", ainsi que leurs proches, a indiqué au cours d'une visioconférence de presse la préfète du Bas-Rhin, Josiane Chevalier. "Notre sujet numéro 1 est d'ordre sanitaire, ce n'est pas un piège" à l'encontre des participants à cet événement, a insisté la préfète, tout en dénonçant un "événement incompréhensible, irresponsable, gravissime", alors que la région Grand Est reste classée "rouge" face à l'épidémie de coronavirus.
Voir sur Twitter
Les participants à ce rassemblement, qui a réuni selon la procureure de la République de Strasbourg Yolande Renzi 400 à 500 personnes sans respect des gestes barrières, pourront se rendre à partir de jeudi au centre de dépistage installé au Parlement européen pour bénéficier anonymement d'un test virologique, sans rendez-vous ni consultation préalable. "Il est important qu'ils comprennent que leur comportement dans les prochains jours est de nature à sauver des vies", a expliqué Adeline Jenner, déléguée territoriale de l'Agence Régionale de Santé, soulignant que "le test ne leur (porterait) nullement préjudice".
Casser la chaîne de transmission
Afin de "casser la chaîne de transmission" qui peut naître de ce rassemblement, il est également indispensable que ces personnes respectent la distanciation physique et les gestes barrières. Alors que personne n'a été interpellé à ce stade, "le but de l'enquête n'est pas d'identifier tous les participants mais les organisateurs", a insisté Yolande Renzi. "Il ne s'agit pas d'un rassemblement fortuit de personnes qui ont décidé de prendre l'air", a-t-elle souligné, rappelant que le stade avait dû être ouvert pour permettre cette rencontre.
La violation de l'interdiction d'organiser un rassemblement, notamment sur un point fermé administrativement, fait encourir 6 mois de prison et 7.500 euros d'amende, a-t-elle indiqué. Le maire de Strasbourg, Roland Ries, a insisté pour sa part sur la nécessité absolue que "le match retour n'ait pas lieu". "Si des événements comme ceux de dimanche se reproduisent, c'est tout l'édifice construit en deux mois de confinement qui peut être remis en cause", s'est-il inquiété. Selon la préfète, le match semble avoir donné des idées à d'autres personnes, la police ayant dû intervenir à trois ou quatre reprises depuis 24 heures pour disperser des groupes de jeunes.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.