Après Canal+, BeIN suspend le paiement des droits TV
C'est aussi l'une des conséquences du Covid-19, les droits télévisés au milieu du grand vide sportif. Après Canal+, BeIN a suspendu à son tour le paiement des droits TV de la Ligue 1 et Ligue 2 en raison de l'interruption des compétitions pour cause de coronavirus, selon un courrier à la Ligue de football professionnel consulté mercredi par l'AFP. "Notre groupe a pris la décision de procéder à la suspension des prochains paiements prévus par notre accord et ce, jusqu'à ce que les championnats des ligues 1 et 2 puissent reprendre selon un calendrier permettant leur diffusion normale auprès de nos abonnés", indique dans cette lettre Yousef Al-Obaidly, le patron du groupe.
Le groupe qatari devait honorer un versement de 42 millions d'euros le dimanche 5 avril. La Ligue, sollicitée mercredi soir par l'AFP, a indiqué qu'elle "confirme le courrier de BeIN" mais ne fait "pas d'autres commentaires" à ce stade. BeIN a expliqué prendre "principalement en considération l'absence totale de visibilité réelle sur la reprise effective des matches de la saison en cours, qui vient d'être aggravée par la décision de maintenir le confinement pour une durée supplémentaire de quinze jours". Yousef Al-Obaidly a indiqué à la LFP qu'il était à sa disposition "pour discuter ensemble de ce contexte" et des "mesures de sauvegarde mises en place par la Ligue pour la continuation du championnat en cours et la reprise de la prochaine saison".
"On est en plein cas de force majeure"
Canal+ avait lancé la première offensive en informant la Ligue de football professionnel (LFP) qu'il n'honorerait pas le prochain versement des droits TV de la saison. "En cas de force majeure, lorsque les matches ne sont plus livrés, les paiements sont suspendus. Là, on est en plein cas de force majeure", avait expliqué la direction de la chaîne cryptée auprès de l'AFP lundi. "On applique strictement le contrat et on ne voit pas pourquoi on ferait autrement: Canal+ n'est pas une banque."
Une période d'incertitude s'ouvre donc sur le foot français et son financement, d'autant qu'un autre versement est attendu pour début juin de la part de Canal+ et beIN. La LFP avait insisté de son côté sur le fait que Canal+ n'avait pour le moment réglé que deux tiers du montant total du contrat alors que près de trois-quarts des matches ont déjà été livrés, soit un écart de 43 millions d'euros.
AFP
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