Après le Stade de France, le sport pris dans le drame
Au moins trois explosions ont retenti aux alentours du Stade de France vendredi vers 21h20 pendant que 80.000 personnes, dont François Hollande, et le ministre allemand des affaires étrangères, assistaient au match amical de football France-Allemagne. Le bilan est de quatre morts, dont "sans doute trois terroristes" des kamikazes dont un moins l'un aurait actionné une ceinture d'explosifs aux abords du stade près d'une petite zone commerciale où se situe un fast-food. Le public (environ 65.000 personnes) a été d'abord confiné puis évacué à la fin du match, après que les issues ont été sécurisées. Selon les premiers éléments de l'enquête, Trois personnes seraient donc à l'origine de ces explosions. Mais évidemment, les investigations se poursuivent alors que ces attaques ont été revendiquées samedi matin par l'organisation état islamique.
La réaction immédiate est donc, pour raisons de sécurité de suspendre les compétitions sportives. Samedi, le Racing 92 devait notamment recevoir Glasgow à Colombes, en Coupe d'Europe de rugby, et dimanche le PSG Handball Tremblay-en-France, à Coubertin. Aucun match de L1 ou de Top 14 n'était prévu ce week-end. En revanche, le 7e tour de Coupe de France de football était au programme avec notamment des matches à Sannois-St-Gratien, Versailles, Brétigny et Mantes-la-jolie. En Ligue A de volley, Paris devait accueillir Lyon au stade Charletty. Sans attendre la consigne de l'Etat, nombre de clubs amateurs avaient déjà prévenu leurs licenciés de l'annulation des compétitions et tournois programmés sur les terrains d'Ile-de-France. Interrogé par l'AFP, le président du CNOSF, Denis Masseglia a estimé qu'une suspension des compétitions sportives d'ampleur nationale aurait "donné raison à ceux qui font parler la terreur".
Ni le secrétaire d'Etat aux sports, Thierry Braillard, ni son ministre de tutelle, Patrick Kanner, n'ont commenté la mesure, la communication sur les attaques terroristes à Paris étant réservée au président de la République et au Premier ministre. Ces drames posent évidemment la question de la sécurité autour des enceintes sportives, à six mois de l'Euro en France.
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