Argentine-Pays-Bas, une demie chargée d’histoires
- Un match à vivre en direct avec des photos prises pendant la rencontre ce soir à 22h
Quand les Pays-Bas vont en finale de Coupe du monde une fois, ils y retournent quatre ans plus tard. En 1974, les Oranje mécaniques de Cruyff perdaient contre l’Allemagne. En 1978, ces mêmes Oranje, sans Cruyff cette fois, s’inclinaient face à l’Argentine. En 2010, la sélection de Bert Van Marwijk tombait face à l’Espagne. Quatre ans plus tard, les voici à 90 minutes - ou plus - d’une quatrième finale de Coupe du monde. Face à elle l’Argentine, celle de Lionel Messi. L’Albiceleste, ce favori qui ne convainc pas. Elle est la seule équipe à avoir remporté tous ses matches de ce Mondial. Cinq succès en autant de rencontres, mais jamais avec la manière. Une Argentine paradoxale donc, louée pour ses talents offensifs et toujours là grâce à sa solidité défensive (3 buts encaissés).
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Bataille tactique ou grand spectacle
Dans l’imaginaire collectif, les Pays-Bas et l’Argentine symbolisent le beau jeu. Le "football total" d’un côté et les magiciens de l’autre. Cruyff contre Maradona, avant-hier, Bergkamp contre Batistuta hier. Aujourd’hui, les stars sont toujours là. Robben, Van Persie, Sneijder d’un côté, Messi, Higuain, Aguero de l’autre. Mais le jeu lui a changé. Finie cette domination exclusive faîte de redoublements de passe et d’occupation du terrain, place à la vitesse des contre-attaques et à la solidité défensive. Néerlandais et Argentins misent désormais sur leurs fusées. Depuis le début de ce Mondial, Arjen Robben est en transe. Trois buts et ces raids dont il a le secret, bien secondé par Robin Van Persie (trois réalisations également). Lionel Messi n’est pas en reste : quatre buts, une passe décisive. L’homme le plus attendu de ce Mondial ne ressent pour l’instant par la pression.
De chaque côté, le but va être de bloquer l’autre. Comment empêcher les déboulés de Robben ? Comment museler Messi ? Alejandro Sabella et Luis Van Gaal vont se livrer un duel à distance et vont devoir jongler avec les absences qui pourraient peser lourd. Di Maria, l’accélérateur, ne sera pas là, l’homme fort de la défense à trois des Pays-Bas, Ron Vlaar, pourrait lui aussi être absent. A l’heure où il s’agit surtout de ne pas perdre, cette rencontre s’annonce fermée entre deux équipes qui aiment contrer vite (Pays-Bas) ou contrôler le tempo de la rencontre (Argentine). Et plus ce tempo est lent, mieux c’est.
Le poids de l’histoire
Les 22 acteurs joueront aussi en regardant vers le passé. Il s’agit de la cinquième confrontation entre les deux équipes. Pour l’instant, les Néerlandais "mènent" au score : 2 victoires, un nul – lors de leur dernier duel en 2006 en poule (0-0) – et une seule défaite lors de la finale 1978. Cette année-là, les Argentins, hôtes de l'épreuve, avaient soulevé le trophée tant convoité à l'issue d'une rencontre restée en travers de la gorge des Néerlandais (3-1, a.p.) et disputée à Buenos Aires en pleine dictature militaire. 36 ans plus tard, les Pays-Bas dénoncent toujours les intimidations" subies ce soir-là. Cette cinquième confrontation entre les deux équipes sera-t-elle à la hauteur du sommet du Mondial 98 où les Pays-Bas l’avaient emporté 2-1 en quart de finale au bout du temps réglementaire sur une inspiration géniale de Dennis Bergkamps ? Dans ce combat de chiffres et de souvenirs, l’Albiceleste pourra se dire que lors de ses trois précédentes demi-finales (1978, 1986, 1990), elle s’est toujours imposée.
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