Athlétisme : l’Agence mondiale anti-dopage promet des révélations "sidérantes"
Le feuilleton de l’athlétisme mondial pourrait encore rebondir ce jeudi après-midi. L’agence mondiale anti-dopage va présenter à 15 heures à Munich la deuxième partie de son rapport sur le dopage. Le Canadien Dick Pound, président de la commission d’enquête de l’AMA a convié le parquet de Paris. En effet, Lamine Diack, l’ancien président de l’IAAF est mis en examen en France pour corruption passive. La justice française est également à l’origine de la perquisition de la fédération internationale d’athlétisme à Monaco. Le 6 novembre dernier, le premier chapitre de ce rapport avait confirmé ce qu’un reportage de la télévision avait révélé en 2014.
Lamine Diack fait pression sur les athlètes contrôlés positifs
Le système mis en place par Lamine Diack, dont le fils est l’un des acteurs majeurs, fait pression sur les athlètes contrôlés positifs. On leur dit, dans les grandes lignes : "Vous avez été pris la main dans le sac. Mais tout n’est pas perdu pour les prochaines compétitions : si vous voulez y participer. Vous nous donnez de l’argent. Et en échange, nous fermerons les yeux ".
1.400 échantillons de contrôle détruits
Certains sportifs victimes d’extorsion de fonds verseront des sommes colossales dépassant le demi-million de dollars. Et entre les athlètes et les dirigeants de l’IAAF, il y a le rôle très actif de la fédération russe. Certains entraineurs jouent d’ailleurs les intermédiaires. Envoyés par Moscou, les agents du FSB, les services secrets, assistent aux contrôles. Et l’ancien directeur de l’agence russe anti-dopage, Grigory Rodchenkov, avouera avoir détruit près de 1.400 échantillons. Depuis ce rapport, les Russes sont suspendus jusqu’à nouvel ordre, de toute compétition internationale.
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