Caster Semenya fait appel de la décision du Tribunal arbitral du sport (TAS)
Caster Semenya poursuit son combat. "Je suis une femme et une athlète de classe mondiale. L'IAAF ne me droguera pas ou ne m'empêchera pas d'être ce que je suis", a-t-elle écrit pour justifier son appel de la décision du Tas. Elle dit concentrer sa lutte sur "le respect des droits fondamentaux".
Selon l'avocate suisse en charge de l'appel de Semenya, Dorothee Schramm, "le nouveau règlement de l'IAAF viole l'un des principes fondamentaux du droit suisse. Dans l'intérêt de la justice, les droits humains doivent l'emporter sur les intérêts sportifs". "Il est extrêmement préoccupant que l'IAAF ait appelé les médecins à 'clarifier' l'identité de genre des athlètes féminines et à justifier des interventions médicales sur les athlètes féminines destinées à 'affirmer leur genre'. De tels points de vue ne sont basés ni sur la science ni sur la médecine modernes. Au contraire, ils reflètent un stéréotype daté et imparfait de ce que signifie le fait d'être une femme", a pour sa part déclaré l'avocat sud-africain de Semenya, Gregory Nott.
Caster Semenya demande à la justice suisse d'annuler la totalité de la décision du TAS qui avait rejeté son recours le 1er mai dernier contre le nouveau réglement de l'IAAF. Ce dernier, entré en vigueur depuis le 1er mai demande à certaines athlètes présentant une différence du développement sexuel (DSD) de suivre un traitement pour faire baisser un taux de testostérone élevé qui, selon l'IAAF, leur offre un avantage injuste dans la catégorie féminine.
Jeudi, le meeting de Stockholm se déroulera sans les stars du 800m féminin. Le double tour de piste féminin est, en effet, privé de son emblématique N.1 mondiale, la double championne olympique sud-africaine Caster Semenya, ainsi que de la Burundaise Francine Niyonsaba et la Kényane Margaret Wambui, soit le podium des Jeux de Rio en 2016. Les trois femmes sont concernées par le nouveau règlement de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), entré en vigueur le 8 mai, qui demande à certaines athlètes présentant une différence du développement sexuel (DSD) de suivre un traitement pour faire baisser un taux de testostérone élevé qui, selon l'IAAF, leur offre un avantage injuste dans la catégorie féminine.
Avec AFP
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