Zurich-Ghani Yalouz: "Entre cinq et huit médailles d'or"
Q: Comment sentez-vous cette équipe de France ?
Ghani Yalouz : Au départ du train, plusieurs athlètes m’ont dit qu’ils étaient impatients de revenir parce qu’elle leur manquait. Il y a une belle dynamique collective et un bien vivre ensemble. Le groupe a de nombreux fers de lance qui ont déjà prouvé sur plusieurs évènements majeurs. Des jeunes viennent s’y ajouter à l’image des petites Fedronic et Lamotte que l’on a découvert aux derniers Championnats d’Europe par équipes. L’équipe est homogène et unie. Il y a un très bon état d’esprit. Je peux vous promettre quelque chose. Ils ne seront pas tous champions d’Europe mais ils vont mouiller le maillot. Je sais que ça fait six ans que je vous le répète mais c’est important (sourire).
Q: Qu’avez-vous dit aux athlètes lors du briefing d’équipe hier soir ?
GY : Qu’ils avaient des responsabilités et l’interdiction de flancher. Moi, petit lutteur, on ne me voyait que tous les quatre ans à la télévision. Eux, ils ont la chance d’y passer plus souvent. Même s’ils ne sont pas présents à Zurich, leurs proches peuvent les suivre. Ils doivent penser à ça pour ne rien lâcher.
"Il nous faudra de l'engagement et de la réussite"
Q: L’équipe est belle et homogène comme vous l’avez dit. Pouvez-vous viser la première place au tableau des médailles ?
GY: C’est un vœu pieux d’être première nation européenne lors de ces Championnats. Ce n’est pas les France, l’adversité est élevée. Avec l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la Russie, la densité est énorme et la concurrence féroce. Pour parvenir à les dominer, il nous faudra de l’engagement et de la réussite. Or, nous n’en avons pas eu beaucoup cette saison et nous en avons encore plus rarement en grandes compétitions. L'absence de Teddy Tamgho le démontre. Je me souviens aussi de Renaud Lavillenie, battu par un Polonais aux Championnats du monde 2011. Mais je ne vous cache pas que je préférerais avoir 100% de réussite dans deux ans à Rio.
Q: Et si on vous demande des chiffres…
GY: On peut avoir entre cinq et huit athlètes en or. Si les huit remplissent leur contrat, ce sera bien. Mais je ne suis pas dans les paris sportifs. Ce n’est pas mon métier. Tout peut arriver. Une bulle, une blessure ou un faux départ comme Bolt aux Mondiaux 2011. Dans le scénario idéal, l’aventure peut-être très belle. Mais il ne faut pas oublier qu’en plus des aléas, tous leurs adversaires veulent taper les Martinot-Lagarde, Lavillenie et Mekhissi.
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