Cet article date de plus de dix ans.

Zurich: Le Letzigrund s'éveille doucement

En cette première matinée des Championnats d'Europe, le Letzigrund sonne creux. Si l'effervescence commence à monter, l'enceinte zurichoise est loin d'avoir fait le plein. Pour le moment, seuls les supporters suisses donnent de la voix lorsque leurs ahlètes entrent en compétition. Quant au public français, il est introuvable.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Le Letzigrund hier à la veille du début des épreuves

La 22e édition des Championnats d’Europe démarre doucement. Si les Français font déjà du bruit sur la piste, ce n’est pas encore le cas du public en tribunes. En cette première matinée de qualifications et séries, seul le Décathlon permet de voir tous les gros bras d’une discipline s’affronter directement. Réputé pour être l’un des stades d’athlétisme les plus chauds du monde, le Letzigrund s’éveille à peine, comme les favoris sur le tartan rouge vif zurichois. Malgré ce démarrage en douceur, la suite est prometteuse. Placés dans les deux virages, des centaines de supporters suisses agitent cloche de vache et drapeaux lorsque l’un des leurs entre en piste.

Vainqueur de sa série de 400 m haies, le hurdler helvète Kariem Hussein a coupé la ligne sous les vivas soutenus de la foule. Ces quelques brefs moments d’hystérie peinent toutefois à combler le vide d’une enceinte dont deux tiers des sièges environ sont inoccupés. Même le Swiss Fan Corner dont les places ont été proposées à prix réduits ne fait pas le plein. Dans ces gradins clairsemés, difficile de trouver traces de spectateurs français. "Les places ont été vendues individuellement donc ils peuvent être partout dans le stade", indique Adrian Verdugo, attaché de presse de l’équipe de France. Pour tromper cette atmosphère tranquille, la mascotte Cooly multiplie les facéties. Ici le passage de quelques haies dans son costume de vache au t-shirt rouge et short noir, et par là des roues à proximité des lanceuses de javelot engagées en qualification.

T-shirt bleu siglé France sur les épaules, le triple sauteur Yoann Rapinier l’a bien aidé en réclamant l’aide du public lors de son dernier saut. Une dizaine de personne ont tapé dans leurs mains pour porter l’athlète français au-delà de la marque qualificative placée à 16,65 mètres. Comme lui, tous les Bleus engagés ce matin ont tenu leur rang voire mieux, à l’image du lanceur de poids Gaëtan Bucki. Pour se surpasser, les Soumaré, Billaud, Mayer, Compaoré et Mekhissi auront besoin d’un supplément d’âme. Celui que transmet un stade en fusion.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.