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110m haies: trois hommes pour un podium

Pour la première fois de son histoire, la France aura trois représentants en finale du 110m haies, aux Mondiaux de Pékin (15h20 en France). Dimitri Bascou, Garfield Darien et Pascal Martinot-Lagarde comptent bien en profiter pour monter sur la boite. "L'union fait la force", estime PML, celui qui a couru le plus vite des trois cette saison (13"06).
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Les Français Pascal martinot-Lagarde, Garfield Darien et Dimitri Bascou

En mars dernier, à Prague, Pascal Martinot-Lagarde, Dimitri Bascou et Wilhem Belocian réalisaient un triplé historique (dans cet ordre) au championnat d'Europe en salle. Cinq mois après, ils sont encore trois "frenchies" en finale des Mondiaux en plein air. Belocian, qualifié pour ces Mondiaux mais blessé, a été remplacé par Garfield Darien. C'était leur objectif, ils l'ont atteint. La forme des hurdlers français était attendue, elle est au rendez-vous.

Ce n'est pas un mince exploit d'être supérieur en nombre aux Américains (deux avec Oliver et Merritt) et aux Jamaïquains (deux avec MacLeod et Parchment). Quatrième performeur de la saison avec ses 13"06 réalisés à Eugène face à Merritt (champion olympique et recordman du monde) et Oliver (champion du monde en titre), PML estime: "L'union fait la force". Trois sur la ligne de départ, trois à ambitionner l'or, trois chances de monter sur le podium. "N'importe qui peut gagner. Tout le monde se tient", estime Laurence Bily, l'ancienne championne de France du 100m qui entraîne Martinot-Lagarde. Il est vrai que les huit finalistes se tiennent en moins de deux dixièmes. McLeod mène la danse cette année en 12"97, devant Oliver (12"98), Martinot-Lagarde et Shubenkov (13"06), Parchment et Meritt (13"06), Bascou (13"16) et Darien (13"18). "Le vainqueur sera celui qui fera le moins de faute, et qui partira le plus vite", analyse-t-elle. Cela tombe bien, les trois Français n'étaient pas satisfaits de leur demi-finale respective. Bascou pointait les fautes, Martinot-Lagarde regrettait un départ moins performant que ses rivaux, Darien avait gardé de l'énergie mais s'était fait surprendre pour la deuxième place. Bref, il y a de quoi faire mieux, et tous savent qu'il faudra être impeccable pour cette finale mondiale.

Dimitri Bascou se frotte pour la première fois à ce schéma de compétition d'une course par jour pendant trois jours. "Je ne sais pas si j'aime", glissait-il dans un sourire après les séries. "C'est comme faire un meeting par jour." Visiblement, il a bien assimilé la leçon, puisqu'il est le seul des trois à avoir remporté sa demi-finale. En dominant le champion du monde en titre, l'Américain Oliver, et en battant son record personnel. Pour sa première finale mondiale, il sera bien entouré, par ses deux compatriotes. "C'est une force d'être trois en finale", juge Laurence Bily. "Ca va les aider, notamment dans la chambre d'appel". Ensuite, ils seront seuls dans leur couloir. Ils redeviendront rivaux, et comme les huit engagés, ils savent ce qui leur restera à faire: "En finale, il n'y a plus de calcul. Il faut tout donner", annonce Garfield Darien.

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