Alexandra Tavernier, une finale en un coup de marteau
Elle a un franc sourire, et une décontraction étonnante. Alexandra Tavernier n'a pas tremblé une seconde. Debout depuis 5h du matin, elle a débuté son concours à 9h35, et l'a terminé aussitôt. Un petit tour et puis s'en va, voilà comment elle s'est qualifiée pour la finale du lancer du marteau. En envoyant son engin à 74.39m, elle a réalisé un début de compétition idéal, en battant en plus son record personnel (précédent à 74.05m). Quatrième au bilan mondial de la discipline, elle le reste. A une marche d'un hypothétique podium.
Ce n'est qu'anecdotique, mais elle a été la première du concours à se qualifier. Juste avant la Polonaise Anita Wlodarczyk, la grande favorite pour l'or puisqu'elle est la recordwoman du monde (81.08m). Il est vrai qu'elle était la 4e à se placer dans l'air de lancer. Un endroit qu'elle a découvert: "Le cercle n'est pas évident", disait-elle après sa qualification. "Il est hyper rugueux, il accroche. J'ai laissé la moitié de mes chaussures dessus. Klaas est habituellement hyper rapide, et là, elle n'avance pas. Mais c'est pour tout le monde pareil. J'ai mis les chaussures les plus neuves pour qu'il y ait moins de frottements."
"Pas là pour regarder les autres monter sur la boîte"
Voilà pour cette matinée rapidement pliée. Désormais, le regard se tourne vers la finale (jeudi à partir de 13h en France): "Battre mon record à 9h30 du matin, si ça veut bien jouer, pourquoi pas... De toute façon, je ne suis pas venue là pour regarder les autres monter sur la boîte à ma place. Je vais me défendre." Elle dit cela simplement, avec le sourire. Elle effectue pourtant ses premiers pas dans un grand championnat senior.
Championne du monde juniors en 2012, championne d'Europe espoirs voici quelques semaines, elle représente un avenir radieux pour le lancer tricolore. Cela pourrait également être son présent. Cette finale mondiale, elle ne s'en fait pas une montagne: "Ca ne sert à rien d'avoir la pression. Je ne suis pas quelqu'un qui se met la pression pour rien, qui stresse. J'ai assez fait, assez travaillé, j'arrive sereine. Il n'y a aucun besoin de stresser", lâche-t-elle. Pour preuve, elle n'avait qu'une envie à la sortie de la piste: faire de la musculation, et aller se coucher... Ensuite, ses parents et ses amis, venus à Pékin pour la soutenir, l'aideront à passer agréablement le temps jusqu'à la soirée (en Chine) de jeudi.
Vidéo: le lancer d'Alexandra Tavernier
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