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Baala: "Je n'avais pas les armes..."

Comme il pensait le Français Mehdi Baala était trop juste pour pouvoir décrocher une médaille sur le 1500m de ces Mondiaux de Daegu. Le double champion d'Europe, très décontracté, revient sur ces championnats et sur sa finale. Un Baala qui malgré toutes ses dernières mésaventures "repart avec le sourire".
Article rédigé par Gilles Gaillard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Quel est votre bilan de ces Mondiaux ?
"J’ai montré un état d’esprit que je n’avais jamais montré auparavant. Je suis arrivé dans ces championnats avec un réel relâchement et sans pression. J’en suis le premier satisfait. Je repars avec un petit peu de frustration car je ne suis pas arrivé dans les meilleures conditions. Je n’ai pas pu m’entraîner comme je voulais. Je peux être tout de même satisfait".

Quel était votre état d'esprit avant cette course ?
"Enormément de monde croyait en moi et me voyait décrocher une médaille. Pour ma part, j’étais extrêmement réaliste. Je sais que le niveau mondial est très dense. J’y croyais. J’étais parti avec l’idée de faire un coup de bluff, de créer la surprise… Après je n’avais pas les armes pour rivaliser contre ce genre de gars… Quand je vois que c’est dur, je laisse un peu filer. Cela aurait très difficile de les accrocher même en pleine forme. Cela a fini très, très vite. Actuellement, je ne peux pas suivre ce rythme là. Je n’ai aucun regret".

Votre tactique d'être en queue de peloton était-elle la meilleure ?
"Je suis dans l’optique de ne pas trop me bagarrer en début de course. Essayer de remonter au fur à mesure et de finir bien. Je n’ai pas pu remonter par la suite, cela allait de plus en plus vite. A 500 mètres, c’est devenu très difficile. Je paie mon manque de travail. J’ai seulement deux mois de travail dans les jambes. J’ai couru contre les meilleurs du monde alors que je n’avais que le 15e temps quand je suis arrivé à Daegu. C’était déjà bien d’être dans cette finale"

On ne vous a jamais vu aussi déconctracté dans ce genre de compétition. Pourquoi ?
"Je me suis promis à présent de ne pas avoir de regret. Je suis passé par 10 000 épisodes depuis deux ans. Je pourrais écrire un roman. C’était formidable d’être là. J’ai la chance d’avoir un entourage formidable. J’ai pris de l’expérience. J’ai beaucoup de détachement. J’ai réalisé mes rêves. Je n’ai pas droit de me plaindre. Je repars avec le sourire. Il faut retourner au travail dès demain pour être prêt pour les Jeux de Londres".

Avez-vous trouvé bonne l'ambiance dans l'équipe de France ?
"L’équipe de France est très soudée et très souriante.  Je n’ai jamais vécu cela. Avec le demi-fond, nous avons décroché une médaille que je prends avec beaucoup de plaisir. Nous avons une direction technique et un staff médical formidables".

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