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Doha 2019 : Dans des conditions extrêmes, Ruth Chepngetich remporte le marathon

Face à la chaleur et l’humidité, Ruth Chepngetich a remporté le marathon féminin des championnats du monde d’athlétisme à Doha en 2h32:43. La Kényane redoutable de facilité a maîtrisé la course du début à la fin apportant un 5e titre mondial sur les 42,195 kilomètres de course au Kenya. La tenante du titre Rose Chelimo complète le podium suivie d'Helalia Johannes.
Article rédigé par Adrien Paquier
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Dans des conditions extrêmes, un taux d’humidité à 71% et une température pointant 33 degrés pour 42 ressentis, le marathon féminin des championnats du monde d’athlétisme a bien pris le départ. Sur la corniche de Doha, elles étaient 68 partantes à s’élancer peu avant minuit. Si certaines athlètes ont subi de plein fouet les conditions climatiques, obligeant les médecins à les arrêter pour préserver leur intégrité physique, d’autres ont réussi à vaincre la fournaise qatarie, abusant des éponges humides et des bouteilles d’eau pour refroidir leur corps et s’hydrater. Jusque dans les derniers mètres, forte de lucidité, Ruth Chepngetich a continué de s’arroser pour aller décrocher le titre mondial en 2h32:43. Son premier sacre majeur.

La chaleur a fait des dégâts 

Les premiers signes de fatigue causés par la chaleur se sont fait ressentir autour de l’heure de course, alors que les marathoniennes n’avaient pas encore atteint la mi-course. Allongées sur des brancards, assises dans des fauteuils roulants, les corps meurtris, le regard hagard, les abandons et les prises en charge médicale se sont  multipliées autour du circuit du marathon. L’Italienne Sarah Dossena (voir vidéo) a été l'une des athlètes à s’être vue arrêtée sur décision médicale, alors que les Éthiopiennes Roza Dereje, troisième des derniers Mondiaux, et Ruti Aga ne supportaient plus, elles aussi, la chaleur. Selon la direction de la course, un quart des partantes se sont retirées après deux heures de course. 

Mais à l’avant, le quatuor de tête n’a montré aucun signe de défaillance jusqu'ici. Sous l’impulsion de la meilleure performeuse mondiale de l’année et détentrice de la troisième meilleure performance mondiale de l'histoire, Ruth Chepngetich était la plus facile. Après 10 kilomètres s’est elle qui a donné le premier coup d’accélérateur obligeant ses trois concurrentes Chelimo, Kiplagat et Johannes d’imprimer son rythme.

Chepngetich pleine de sang-froid 

Propre dans ses foulées, toujours en contrôle, elle a replacé une accélération fatale au 34e kilomètre semant la zizanie dans le groupe de tête qui passait alors le point de ravitaillement. Un coup de boutoir osé, bouteille en main, chronométré à 3’19 au kilo entre les 34e et 35e kilomètres. La tenante du titre Rose Chelimo a tenté de revenir en gardant Chepngetich dans son sillage mais l’écart qui s’est stabilisé un temps autour des 12 secondes n’a jamais pu être repris par l’athlète bahreïnienne.  

La Kenyane s’est donc envolée vers la victoire parcourant seul les 8 derniers kilomètres. Chelimo a payé son effort pour tenter de suivre l’accélération de Chepngetich mais a réussi, malgré des signes de fatigues importants, à décrocher la médaille d’argent avec une minute de retard. La Namibienne Helalia Johannes complète le podium dans la minute suivante. L'autre Kényane en lice, Edna Kiplagat, championne du monde en 2011 et 2013 puis médaillée d'argent en 2017, manque de peu un nouveau podium mondial à 40 ans. Quatrième, elle termine la course en 2h35:36

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