Dopage: Lamine Diack, "Nous ne sommes pas le cyclisme"
Diack a réfuté toute comparaison entre l'athlétisme et le cyclisme en conférence de presse à l'issue du Congrès de l'IAAF à Pékin, au lendemain de l'élection de son successeur le Britannique Sebastian Coe. "Nous avons inventé les contrôles hors compétition, nous avons poussé pour la création de l'Agence mondiale antidopage (AMA) parce que nous voulions que les gouvernements et les fédérations de sports travaillent main dans la main", a-t-il développé. "Nous n'avons pas de leçon à recevoir des autres sports", a-t-il ajouté, dans une intervention passionnée qui vise à défendre son sport à deux jours du début des 15e Mondiaux d'athlétisme (22-30 août), dans la capitale chinoise.
"Nous menons 3.000 tests par an avec au final 200 contrôles positifs. Vous vous focalisez seulement sur les mauvaises nouvelles", a-t-il déclaré, stigmatisant une partie de la presse. "Mais faites-nous confiance, nous ne pouvons pas nous permettre de voir les performances mises en doute. S'il y a le moindre doute, le sport est fini. Mais nous sommes convaincus que 99% de nos athlètes sont propres", a-t-il souligné.
Attaques répétées
La fin de mandat de M. Diack a été marquée par des attaques répétées contre le premier sport olympique sur le thème du dopage. Il y a trois semaines, la chaîne publique allemande ARD et le journal britannique The Sunday Times, s'appuyant sur 12.000 analyses sanguines provenant des bases de données de l'IAAF, ont avancé qu'un tiers des médaillés mondiaux ou olympiques, entre 2001 et 2012, présenteraient des valeurs sanguines suspectes.
L'IAAF a de son côté annoncé que 28 athlètes ayant participé aux Mondiaux 2005 d'Helsinki et 2007 d'Osaka avaient été contrôlés positifs à la suite de réanalyses d'échantillons conservés depuis cette époque. Les identités de ces athlètes n'ont pas été dévoilées, mais aucun d'entre eux ne participera aux Mondiaux de Pékin, a insisté l'IAAF.
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