Cet article date de plus de treize ans.

Lavillenie si près, si loin…

En tête la quasi-totalité du concours de perche, Renaud Lavillenie se voyait déjà en or. Mais une barre à 5m90 en a voulu autrement. Le champion d’Europe de Barcelone et leader de la discipline cette saison a manqué d’un petit rien pour réaliser son rêve. Il se console en prenant tout de même le bronze comme en 2009 à Berlin. Retour sur un concours qui avait pourtant bien débuté.
Article rédigé par Gilles Gaillard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Renaud Lavillenie (BORIS HORVAT / AFP)

Tout était pourtant réuni pour une superbe soirée. La chaleur de la journée avait laissé la place à une température idéale et le clan tricolore pouvait être confiant sur ses chances de médailles. Si certains concurrents décidaient de débuter le concours à 5m50, Lavillenie, accompagné de Romain Mesnil, double vice-champion du monde, préféraient faire l'impasse à cette barre.

La première barre à 5m65 était une simple formalité pour Lavillenie. Même tarif à 5m75 et à 5m85. Réglé comme une horloge, bien sur ses marques, le recordman de France franchissait ses barres au premier essai. Se remettant dans sa bulle après chaque saut, s’éloignant du sautoir, genoux groupés, Renaud voyait s’arracher ses adversaires pour le rejoindre.

L’élimination prématurée de son copain Mesnil dès le début du concours ne perturbait pas le natif de Cognac qui prenait même le temps du coin de l’œil de suivre la course du 400m de Pistorius ou encore les départs des 200m de l’heptathlon féminin.

Serein, il se rendait de temps en temps à côté de la coursive du stade pour prendre des conseils précieux auprès de ses entraineurs et de son clan. Mais, pendant ce temps là, les Polonais Pawel Wojciechowski et le Cubain Lazaro Borges sortaient le concours de leur vie. Les deux sauteurs poussaient donc le Français à tenter la barre des 5m90. Une barre maintes fois réussie par lui. Malheureusement, à cause de plusieurs "petites fautes", Renaud est resté bloqué. Malgré le soutien du public coréen celui qui s’entraine en Auvergne n’a pu trouver la solution.

Fairplay, il attendait la fin du concours pour féliciter les grands vainqueurs du jour. "J’ai beaucoup d’amertume. C’était un gros concours. Après il n’y a rien à dire, les deux gars devant moi battent leur record. Il faut savoir s’incliner " a-t-il expliqué après le concours très déçu. Un concours qui va longtemps trotter dans la tête de ce dernier… 

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