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Lavillenie veut conquérir le monde

Champion olympique à la perche l'été dernier à Londres, Renaud Lavillenie est arrivé à Moscou avec le plein de confiance avec en tête son objectif majeur: décrocher le titre de champion du monde, le seul qui manque à son riche palmarès.
Article rédigé par Christian Grégoire
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
Renaud Lavillenie

A 26 ans, le Français a tout gagné depuis quatre ans, en Europe, aux Jeux, et en Ligue de diamant. Mais il reste sur deux médailles de bronze mondiales en 2009, avec un saut à 5,80 m, et en 2011, quand cinq centimètres de mieux n'avaient pas suffi.

A ce jour, il a dominé sa discipline avec plusieurs sauts à plus de 6 m. Mais il ne mise plus sur ce palmarès pour considérer qu'il peut être un logique favori. Il ne veut pas en tout cas se présenter comme champion olympique, mais comme un candidat au titre mondial. "Je suis là, comme tout perchiste, pour sauter et me faire plaisir...Mais aussi pour conquérir le titre de champion du monde et pour cela je dois être parfaitement dans mon concours". Auteur d'une remarquable saison, il ne veut pas s'emballer pour autant. "C'est vrai que j'ai été capable surtout de relever le niveau, à chaque fois, quel que soit le contexte. Mais si j'avais vraiment été dans un état de grâce j'aurais tout passé au premier essai".

Confiance et méfiance

Ainsi va l'élève de Philippe d'Encausse, qui met en avant sa performance sur le sautoir, ses sensations et sa capacité à ne jamais faire d'impasse. Parce qu'il forge ainsi un moral de vainqueur. "Je sais que si je me retrouve en concours avec un ou deux adversaires à plus de 5,90 m, il y a des chances que j'aie un petit avantage psychologique. Je suis bien préparé et je suis capable de sauter haut dans beaucoup de cas de figure. Et ses camarades perchistes en sont certainement bien conscients, ses principaux concurrents, les Allemands Bjorn Otto et Raphael Holzdeppe en tête. Mais la méfiance reste tout de même de mise. Comme il l'affirme lui-même: "Je me sens bien et je reste confiant. Mais en grands championnats, les résultats sont un peu lissés. Il y a toujours des athlètes qui sortent de nulle part. Tous les compteurs sont remis à zéro".

Renaud Lavillenie, format léger de 1,77 m pour 69 kg, dont le record est de 6'02, obtenu le mois dernier, (6,03 en salle), et régulièrement comparé au mythique Sergei Bubka, le colosse aux 35 records du monde, dont le dernier à 6,15 m, tient à tempérer cette comparaison, en affirmant tout de go: "contrairement à lui, je ne suis pas champion du monde". Ce n'est peut-être désormais qu'une question d'heure.

Vidéo: la qualification pour la finale 

 

 

   

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