Le relais 4x400m français en ordre de marche
Leslie Djhone, Naman Keita, Stéphane Diagana et Marc Raquil. Voici douze ans, à St-Denis, le relais 4x400m tricolore mettait le feu au Stade de France en devenant champion du monde de la discipline pour la première et seule fois de son histoire (après le déclassement des Etats-Unis), au terme d'une dernière ligne droite de folie du grand Raquil avec ses cheveux péroxydés. Tous ces hommes ont disparu de la piste mondiale, et désormais ils sont cinq à vouloir prendre la relève: Mame-Ibra Anne, Teddy Atine-Venel, Mamoudou-Elimane Hanne, Thomas Jordier et Ludvy Vaillant. "On n'est pas là pour s'amuser et faire de la figuration", avertit Mame-Ibra Anne.
Pourtant, dans ce quinté, personne n'est le dernier pour plaisanter. Et les cinq hommes se sont affublés de surnom. Anne et Hanne, aux noms phonétiquement identiques, se disputent celui de "businessman international". Finalement, Mamoudou-Elimane Hanne en acquiert la paternité. Pour son presque homonyme, c'est "le terrible". On passe ensuite au "fou" (Thomas Jordier), au timide (Ludvy Vaillant, le jeune dernier) pour finir avec le "sage, la force tranquille", Teddy Atine-Venel. Et ce petit "gang" bien sympathique semble avoir monté sa petite entreprise pour réaliser un petit braquage à Pékin. "On sait que c'est assez costaud", avoue Mame-Ibra Anne. "On est quatre fortes individualités, on est motivés, on s'est battu en individuel pour être là."
Ils savent pourtant que la concurrence est rude. Les Etats-Unis sont quintuples tenants du titre et ont raflé l'or mondial à 8 reprises en 14 éditions. Les Bahamas sont champions olympiques. Ces deux nations sont aux deux premiers rangs des bilans mondiaux cette saison, devant les Belges des frères Borlée. La France ne pointe "qu'au" cinquième rang, derrière Trinité-et-Tobago, en bronze à Londres en 2012, et la Jamaïque. Voilà le défi qui attend les relayeurs tricolores: grignoter deux places pour décrocher la breloque...
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