Londres 2017 : Usain Bolt et Mo Farah, duo de choc dans un stade enflammé
Piste d’échauffement, à quelques encablures du stade olympique. Alors que les speakers lancent la cérémonie d’ouverture, la foule prend son temps pour gagner les tribunes. Et pour cause : Usain Bolt, le seul, l’unique, le vrai, qu’on a l’habitude de voir à la télé ou dans les journaux, ou à faire l’idiot sur Snapchat… Bref, Usain Bolt en chair et en os est sur la piste, casque sur les oreilles, à s’échauffer avec la sérénité qu’on lui connaît, oscillant entre préparation et pas de danse.
On ne voit que lui. Justin Gatlin ou encore Yoann Blake ont beau avoir connu la joie d’un titre mondial ou olympique, ils s’entraînent à l’abri des regards, qui sont tous rivés sur le champion jamaïcain. Il en est de même quand vient le moment pour le tenant du titre d’entrer sur la piste. Il est accompagné d’une ovation chaleureuse. Après tout, c’est Bolt. Quand il fait sa dernière accélération, avant d’aller se placer dans les startings-blocs, la foule l’accompagne d’un seul cri. Fait rare, le Jamaïcain s’arrêtera sur la piste, pour saluer les 80 000 supporters qui n’ont d’yeux que pour lui. Avec un temps de 10’’07, il a fait le job… et son show actuel.
Le show Farah
De quoi lancer idéalement l’idole du pays, qui s’était révélé sur cette même piste il y a cinq ans, Mo Farah. Les gens se mettent debout à son arrivée dans le stade. Les hourras accompagnent ses derniers échauffements, avant qu’il ne se place sur la ligne, à la conquête de son sixième titre mondial. La course s’élance, les tours passent. Au fur et à mesure qu’ils défilent, la tension monte en tribunes. Les gens se lèvent, les cris se font de plus en plus forts. Si bien que la chaleureuse ambiance du début de soirée, se termine en une bronca prenante, le genre d’ambiance qui vous donne la chair de poule en moins de trente secondes. D'ailleurs, en pleine course, alors qu'il se replace, le champion britannique n'hésite pas à agiter ses bras, pour demander au public de crier encore plus fort.
L’ovation des supporters avait fait trembler la photo-finish il y a cinq ans, quand Mo Farah avait remporté son deuxième titre olympique, sur 5000m. Cette fois, l’histoire ne s’est pas répétée, mais on a rarement vu pareil bruit dans un stade d’athlétisme. Une fois l’arrivée passée, et un nouveau titre d’obtenu pour l’athlète britannique, les supporters se sont prêtés au jeu du Mobot, ce signe que le quadruple champion olympique fait avec ses mains, à chaque fois qu’il gagne. Ils sont nombreux à rester une fois la course terminée, pour célébrer le premier podium de ces Mondiaux, et entonner l'hymne britannique.
Pour sa première soirée, le stade olympique de Londres a montré son plus beau visage. Dur parfois, comme ces sifflets à l’encontre de Justin Gatlin, mais tellement généreux quand il a fallu acclamer les plus grands champions actuels, que sont Mo Farah et Usain Bolt...
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