Mondiaux d'athlétisme : Sebastian Coe, patron de l'athlétisme mondial, défend le choix de Budapest malgré les positions anti-LGBT de Viktor Orban
Après les JO en Chine, ou le Mondial de football au Qatar, les prochains championnats du monde d'athlétisme voient le sport et les questions sociétales se mêler, comme à Doha en 2019. Le président de la Fédération internationale d'athlétisme, Sebastian Coe, a été poussé à défendre, lundi 31 juillet, le choix de Budapest comme ville hôte des championnats du monde d'athlétisme (19-27 août), malgré les positions anti-LGBT de son premier ministre Viktor Orban.
Interrogé par l'AFP et d'autres agences de presse, Sebastian Coe a évoqué la position du Comité international olympique (CIO) selon laquelle la tenue de Jeux dans des pays comme la Chine, notamment critiquée lors de la tenue des Jeux d'hiver 2022, permettait d'accélérer le respect des droits humains. Si Coe a estimé que ses idées et celles du CIO ne se rejoignaient pas toujours, il était néanmoins "d'accord" à ce sujet.
"Le monde est un endroit complexe, il devient de plus en plus complexe d’année en année et cela ne va pas changer, a-t-il évoqué. Donc, une chose qui doit s’adapter ici, c'est le sport. De tout ce qui existe, le sport est probablement ce qui s'adapte le mieux, et dans un monde incertain, le sport est le seul point d’ancrage."
Nouvelles amendes et discrimination anti-LGBT en Hongrie
"Est-ce que des états utilisent le sport ? Evidemment qu'ils le font", a poursuivi le patron de World Athletics, qui a aussi rappelé ne "jamais" avoir connu de situation où le développement d'un sport "en particulier dans des environnements difficiles, a laissé la société politiquement, culturellement et socialement encore pire".
Le gouvernement hongrois a dernièrement durci le ton contre la communauté LGBT, en assénant notamment une amende d'environ 32 000 euros à une librairie ayant vendu au rayon jeunesse un roman racontant l'histoire d'amour entre deux lycéens, ou encore en soumettant un amendement pour exclure les femmes transgenres d'un programme de départ anticipé à la retraite.
Viktor Orban, son premier ministre ultra-conservateur a aussi, il y a quelques jours, critiqué ce qu'il appelle "l'offensive LGBT" de l'Union européenne "contre les nations européennes favorables à la famille".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.