Mondiaux d'athlétisme : les relayeurs français prennent l'argent sur le 4x400 m et offrent la première médaille au clan tricolore
Mieux vaut tard que jamais. Sur l'avant-dernière course de ces Mondiaux de Budapest, le relais masculin du 4x400 mètres a apporté, dimanche 27 août, sa première médaille à un clan français jusque-là bredouille en glanant l'argent. Bien lancée par Ludvy Vaillant qui a transmis le témoin à Gilles Biron en troisième position, l'équipe de France a ensuite tenu sur les tours de piste de David Sombé et Téo Andant. "Je suis super fier de mes partenaires. Ils ont fait un travail incroyable. Ils m’ont transmis le relais dans une super bonne situation : je n'avais plus qu'à finir", a félicité le dernier relayeur au micro de France Télévisions, saluant au passage toutes les personnes associées à cette performance, dont Loïc Prévot qui avait tenu la place de Gilles Biron en séries.
"Ludvy a très bien lancé, Gilles aussi, a tenu à saluer David Sombé en zone mixte, à quelques minutes de la cérémonie des médailles. Quand je vois qu'il arrive en trois, je me dis 'Oh l'escroc, dans quelles conditions il me met là ?' (rire) A ce moment-là, je me dis : 'bon maintenant il ne faut pas que je rate ça.' Du coup, je me colle à l'Anglais et dans la dernière ligne droite, on fait ce qu'on sait faire. Téo finit très proprement. Individuellement comme collectivement, on a réalisé un super boulot."
Le record de France en poche
Avec un temps de 2'58"45, les sprinteurs tricolores ont signé le record de France. "On avait parlé de médaille, on avait parlé de record… On a fait les deux, tout est bon", a résumé David Sombé après la finale. Le précédent record, établi en 2003, était détenu jusqu'ici par Leslie Djhone, Naman Keïta, Stéphane Diagana et Marc Raquil (2'58''96). "Stéphane [Diagana] était là, Leslie [Djhone] nous a envoyé un message de force, qui nous a fait du bien. On a zéro regret à voir, c'est monstrueux. Là, on profite du moment. Je pense qu'on n'a pas encore atterri", a encore réagi David Sombé. Champions du monde, les Etats-Unis partaient en effet avec un statut de quasi-intouchables (2'57"31), mais les Bleus ont résisté au retour de la Grande-Bretagne (2'58"71), troisième, et de la Jamaïque (2'59"34), finalement au pied du podium.
Grâce à ce relais, la Fédération française d'athlétisme s'évite un embarrassant zéro pointé au classement des médailles, puisque le relais féminin a lui terminé dernier de sa finale dans la foulée. En esquivant in extremis le bilan obtenu lors des Mondiaux d'Helsinki en 1983 et de Stuttgart en 1993, la France s'invite ainsi parmi les 45 nations avec au moins un métal en Hongrie. Et les relayeurs visent déjà plus loin. "Cette médaille est celle de l'équipe de France. On prouve qu'on est présent à un an des Jeux et on va aller chercher cette médaille olympique", prévient Teo Andant.
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