Rénelle Lamote, l'apprentissage à vitesse grand V
C'est un apprentissage express. La pression de l'événement, la concurrence exacerbée des meilleures du monde, l'enchaînement de trois courses en quatre jours, voilà tout ce que Rénelle Lamote a dû digérer à Pékin. "J'ai eu du mal à surmonter mon stress en séries. En demies, ça allait mieux, et là, en finale, ça allait bien", résumait-elle simplement derrière son beau sourire. La gestion de la course, elle a également fait du chemin: "En séries, je m'étais fait écarter. Les filles ne se font pas de cadeaux. En finale, j'avais décidé de ne pas me laisser faire." Reste l'enchaînement des trois courses de très haut niveau: "C'est encore là qu'il faut que j'apprenne. On s'y était préparé, mais tant qu'on n'y est pas... J'ai déjà appris tellement de choses ici. ce sont de très beaux championnats."
Vidéo; Le portrait de Rénelle Lamote
Elle le dit et le revendique: "Je ne suis pas déçue. Je pensais que cela ferait plus mal de finir 8e. J'ai pris des risques et je les ai payés à la fin. C'est dur de finir la course sans pouvoir dépasser personne. Je n'ai pas trop l'habitude de finir dernière." Sa tactique était claire: "J'étais au couloir 2, avec toutes les filles devant moi. J'avais peur de me faire enfermée. Je voulais garder le contact avec la tête le plus possible." C'est pour cela qu'elle a longtemps fait les extérieurs, rallongeant son parcours. Et si les 150 derniers mètres ont été "durs", elle sait désormais "à quoi ressemblent trois tours à ce niveau-là. Et je sais ce que c'est dans les jambes." Comme l'appétit vient en mangeant, elle a bien envie de battre son record personnel "dans une course sans streess", alors qu'elle l'a déjà battu à Pékin. Car malgré sa fin de course délicate, son chrono (1'59"70) est "pas mal". Confrontée à ce qui se fait de mieux au monde et présente dans le Top 8, Rénelle Lamote veut désormais beaucoup plus.
Vidéo: La finale du 800m
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