Sebastian Coe réélu à la tête de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF)
"Nos défis les plus importants sont de maintenir notre sport au top, de rester excitant pour les plus jeunes et de voir émerger de nouveaux talents durant les 10 prochains jours." Sebastian Coe a quatre ans pour retrouver son lustre passé. Seul candidat en lice et réélu ce jour pour un deuxième mandat de quatre ans, le Britannique poursuit sa mission de redressement. Car entre les affaires de dopage et de corruption qui avaient gangrenées l'IAAF avant son arrivée, et le départ de sa plus grande star, Usain Bolt, l'athlétisme mondial lutte pour demeurer au sommet.
Avant d'être réélu, Sebastian Coe a ainsi vu un candidat au Conseil être suspendu. Soupçonné de violation potentielle des règles de candidature et d'éthique, alors qu'il postulait à la vice-présidence du Conseil de la Fédération internationale d'athlétisme, l'Emirati Ahmad Al Kamali a été suspendu provisoirement par l'Unité d'intégrité de l'athlétisme (AIU), créée en 2017 par Sebastian Coe. Membre du Conseil depuis 2011, il devait respecter, comme tous les autres, un certain nombre de règles concernant notamment l'encadrement des frais de campagne (25.000 euros maximum), l'interdiction des cadeaux sauf ceux de "valeur minime", ou les risques de collusion.
Le temps de la construction ?
Lundi dernier, la suspension de la Russie de toutes compétitions officielles a été prolongée par l'IAAF. L'affaire de la non-suspension de l'Américain Christian Coleman, après trois "no show", ou encore les révélations de la chaîne allemande ARD dimanche dernier sur de possibles soupçons de dopages d'athlètes kenyans, sans oublier les soupçons portés contre le Qatar d'avoir acheté l'organisation des Mondiaux 2019, voilà quelques épines dans le pied de l'instance internationale. "Je suis très heureux de voir comment le sport a évolué. Personne dans le sport n'a autant fait que nous contre le dopage et la corruption", s'est félicité M. Coe.
"Les quatre prochaines années, j'espère, seront clairement axées sur ce qui aidera notre sport à grandir encore plus", avait-il déclaré à l'AFP à la veille de l'élection. "Nous ne pouvions pas faire cela tant que nous n'avions pas vraiment sécurisé la maison alors que celle-ci s'effondrait avec les scandales de dopage et de corruption. On doit encore faire mieux pour pouvoir raconter une histoire à nos fans à travers la modification du calendrier et des innovations à mettre en place autour des meetings d'un jour." A Doha, Sebastian Coe, président fraîchement réélu, a encore bien du travail. "Nous avons vécu quatre années de changement, maintenant il est temps de construire", a-t-il déclaré après le vote.
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